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Degrés d’oxydation métalliques et ligands redox non innocents: de Charybde en Scylla

Article paru dans l'Actualité Chimique N°424 - décembre 2017
Rédigé par Nocton Grégory

La notion du degré d’oxydation métallique dans les complexes de coordination est subtile et mérite que l’on s’y attarde en détail. Ainsi deux idées s’opposent~: celle du degré d’oxydation formel, résultant du simple comptage des charges, et celle du degré d’oxydation spectroscopique, qui peut être mesuré par différentes mesures spectroscopiques. En fonction des ligands qui enserrent le centre métallique, l’un et l’autre peuvent être proches, voire identiques, ou au contraire, très différents.

C’est ainsi qu’est apparu un concept aujourd’hui très populaire en chimie de coordination, celui des ligands redox non innocents, coupables d’empêcher de définir aisément le degré d’oxydation du centre métallique. Or il est très important de définir précisément la localisation de la densité électronique afin de relier les propriétés redox des complexes de coordination à leurs propriétés physiques et/ou à leur réactivité potentielle pour le développement d’éventuelles applications.

Cet article propose plusieurs exemples de ces molécules à la structure électronique non usuelle avec des métaux de transition mais aussi des lanthanides.

Grégory Nocton a reçu la Médaille de bronze du CNRS en 2016 pour ses travaux.

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