Diplômé de l’ESCOM, Thierry Bernoud a fondé en 1999 une première entreprise, Microcapsules Technologies, avec le concept « Biopearl » et la responsabilité des ventes/marketing (microcapsules de parfums pour lessives avec un effet longue durée car fixées dans le linge, d’adoucissants, d’actifs cosmétiques et pharmaceutiques, d’antimoustiques). Ont suivi des transferts de technologie (microcapsules de type mélamine).
En 2001, il fonde Biosynthis, une entreprise axée sur la chimie verte, le développement et la fabrication d’ingrédients oléochimiques, biosourcés et biodégradables (émollients, épaississants et auxiliaires technologiques fonctionnels tels que microcapsules). Les produits proposés (bio-oléfines, bio-alkanes, squalane végétal, polyesters, cires végétales…) accompagnent la transition des secteurs cosmétiques et industriels vers plus de naturalité et de durabilité : ingrédients actifs micro-encapsulés pour l’agro-industrie (biopesticides), parfums, filtres solaires naturels, insaponifiables d’avocat, de karité. Le concept « coconut alkanes », alternative aux silicones volatiles,
fait l’objet en 2009 d’un premier brevet mondial.
Historiquement basée en Ile-de-France, Biosynthis se développe aujourd’hui par l’implantation de son nouveau site industriel de 5 000 m2 en Région Nouvelle-Aquitaine. Cette unité de chimie verte s’inscrit parfaitement dans l’esprit de la société, avec notamment l’intégration d’« hydrogène vert » sur site et l’optimisation de ses procédés écoresponsables. À ce jour, Biosynthis, qui emploie une vingtaine de personnes, a réalisé un chiffre d’affaires (CA) de 10 M€ et prévoit à horizon 2030 un CA de 50 M€ avec la création de nouveaux sites de production (<20 000 Mt). Depuis 1999, Thierry Bernoud a déposé vingt brevets et trente-six marques. Ces brevets lui permettent de proposer en exclusivité des ingrédients fonctionnels aux propriétés très recherchées en cosmétique tels que des paraffines végétales biodégradables, mais aussi des substituts de silicones volatiles et de l’isododécane très utilisés en maquillage (exclusivité mondiale), ou encore des polyesters biosourcés pour la production de rouges à lèvres translucides. Biosynthis collabore actuellement sur la mise au point de biofuels et la production d’un carburant biosourcé, «biodégradable » à faible volume pour la Formule 1. La société prévoit déjà un nouveau site pour 2025 avec la fabrication de dérivés « palmfree », en privilégiant l’agriculture HVE (haute valeur environnementale) locale et son tout nouveau concept déposé « EcoRSPP » (« eco-responsible substitution of palm and petrol »).