Houria Kabbour est Chargée de Recherches au CNRS à l’Unité de Catalyse et de Chimie du Solide (UCCS, UMR8181) au sein de l’équipe OXID (Oxydes Innovants et Diffraction Avancée).

Docteur en Physico-Chimie du Solide de l’Université de Nantes, Houria Kabbour a soutenu sa thèse en septembre 2005 à l’Institut des Matériaux Jean Rouxel de Nantes sur le thème « conception rationnelle de nouveaux composés inorganiques à partir de sous-unités structurales 2D » sous la direction de Laurent Cario et Alain Meerschaut. Suivant une approche prédictive et en combinant simulations DFT et expériences, elle a développé et étudié au cours de sa thèse de nouveaux composés à anions mixtes aux propriétés remarquables. Elle intègre ensuite pour deux ans de 2005 à 2007 le California Institute of Technology (Caltech) aux États-Unis (Pasadena) pour élaborer et étudier des matériaux pour le stockage de l’hydrogène. Elle rejoint ensuite le Max Planck Institute for Solid State Research de Stuttgart pour travailler sur la synthèse de nouveaux oxydes lamellaires par des voies non conventionnelles avant d’être recrutée au CNRS en 2008 à l’UCCS.

L’objectif de ses travaux à l’UCCS consiste à concevoir de nouveaux matériaux fonctionnels et de mettre en relation leurs propriétés et leur structure. Pour cela, elle allie expérimentation et simulations DFT pour la prédiction, la synthèse et la compréhension des propriétés de ces matériaux. Elle s’intéresse au développement de nouvelles phases oxydes et à anions mixtes avec un large éventail de propriétés (magnétisme de basse dimension, propriétés optiques …). Plus récemment, l’accent est mis sur la chimie topotactique pour former des phases métastables originales ainsi que sur l’élaboration de phases à anions mixtes incluant un anion chalcogène et/ou pnicture (modulation du gap, propriétés électroniques remarquables…). À 36 ans, Houria Kabbour est responsable d’un projet ANR jeune chercheur et est co-auteur de près d’une cinquantaine de publications (h-index de 16 et environ 1000 citations). Elle a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2015.