Né en 1962, Yannick Landais a effectué ses études universitaires à Angers et au Mans avant de réaliser son DEA à l’Université d’Orsay (1984). Il réalise ensuite sa thèse dans les laboratoires de l’Université du Maine sur les couplages oxydants et la synthèse de lignanes de la famille des stéganacines, sous la direction du Dr. Jean-Pierre Robin et obtient le titre de Docteur de l’Université Paris-XI (Orsay) en 1988.

Après son service militaire (1987-1988), une bourse de l’Union Européenne lui permet de rejoindre l’Université de Cambridge et le laboratoire du Prof. Ian Fleming ou il consacre deux années (1988-1990) à l’étude de la stéréochimie des réactions de silyl-cupration d’allènes et à des recherches sur l’origine du stéréocontrôle dans les processus SE2’’. Il est ensuite recruté en 1990 en qualité de Maître-Assistant à l’Université de Lausanne ou il débute une recherche indépendante sur la chimie des composés organique du silicium. Il s’intéresse notamment aux réactions d’insertion de métaux-carbènoïdes dans la liaison Si-H et à l’influence du silicium dans le stéréocontrôle-1,2 et 1,3 lors de processus d’additions électrophiles sur des allyl- et homoallylsilanes chiraux. Il soutient son habilitation à diriger des recherches sur ces diverses études auprès de l’Université Paris-XI en 1994.

Il débute ensuite des travaux sur les processus de désymétrisation de diènes silylés cycliques, ouvrant une nouvelle voie d’accès à des précurseurs de mimes de sucres, inhibiteurs de glycosidases. Pour ces recherches, la Nouvelle Société Suisse de Chimie lui décerne le prix Werner 1997. En septembre de la même année, il est nommé professeur à l’Université Bordeaux-1 et rejoint le Laboratoire de Chimie Organique et Organométallique (LCOO) où il s’intéresse alors au contrôle de la régiosélectivité dans les réactions de Birch alkylante de biaryles et développe une stratégie de synthèse (nommée BRAD pour Birch Reductive Alkylation – Desymmetrization) couplant cette dernière à des processus de désymétrisation. Cette approche offre un accès unifié à plusieurs intermédiaires dans la synthèse d’alcaloïdes de type morphine, strychnine ou crinine.

En 2000, il est nommé membre Junior de l’Institut Universitaire de France (IUF). Il aborde à cette époque la chimie radicalaire, en collaborant notamment avec le Prof. P. Renaud de l’Université de Berne sur les problèmes de diastéréocontrôle dans la réaction de carboazidation radicalaire d’allylsilanes. Sa contribution dans le domaine a récemment été étendue à l’étude de réactifs précurseurs de radicaux silylés et au développement de processus de carbo-oximation et alcénylation d’oléfines.

Enfin, depuis 2007, il développe en collaboration avec les Prof. H. Cramail et D. Taton du Laboratoire de Chimie Organique des Polymères (LCPO) de l’Université de Bordeaux, de nouveaux organocatalyseurs pour la synthèse de polymères. Nommé membre distingué Senior de la Société Chimique de France en 2014, il anime actuellement une équipe composée d’un chargé de recherche et d’une dizaine de jeunes chercheurs au sein de l’UMR-CNRS 5802 (ISM) de l’Université de Bordeaux. Il a été directeur-adjoint de cette unité (2007-2008) et membre du Conseil Scientifique de l’Institut National de Chimie du CNRS (2010-2014). Il est actuellement Président de l’Association Franco-Japonaise de Chimie et a été nommé membre de l’International Advisory Board de European Journal of Organic Chemistry.