Vœux en vrac !
Il y a tant de choses à souhaiter en ce début d’année… La paix tout d’abord pour tous, plus de justice entre les pays riches et les pays pauvres…, diminuer la faim dans le monde, et pour cela, puisse la chimie apporter sa contribution de manière efficace et durable. Que les engrais et pesticides soient élaborés et utilisés avec sagesse~! Que les problèmes posés par les OGM soient discutés hors des passions partisanes. Que le réchauffement de la planète et les questions liées à l’énergie ne soient plus des enjeux politiciens, mais de véritables sujets de société…, etc.
Tout cela passe par la communication, et les sociétés savantes ont un rôle important à jouer pour informer clairement. Les objectifs de «Chimie et Société» répondent à cette nécessité comme on a pu le constater lors de la journée du 4~décembre au Palais de la découverte, mais il faudra très vite aller au-delà des réunions qui ne rassemblent que des participants déjà convaincus des bienfaits de la science en général et de la chimie en particulier. Ne peut-on s’inspirer de ce qui est fait dans le cadre de« l’Université de tous les savoirs», cycle de conférences ouvert à tous, qui connaît un succès considérable et qui est largement diffusé dans les médias~? En choisissant des thèmes dans lesquels la chimie joue un rôle important, mais controversé, en les faisant présenter par des scientifiques bons communicateurs, cela devant un large public avec accès gratuit, il y a gros à parier que l’on rendrait la chimie et son industrie plus familière auprès du grand public. Cela pourrait être un projet de la Fédération des Sociétés de Chimie qui se met en place, et il serait sans doute utile que les sociétés de toutes les chimies, rassemblées en une fédération, deviennent les «médias des médias» pour toutes les questions qui touchent à la chimie.
Mais revenons à notre journal qui, en 2003, deviendra le journal de la Fédération et de ce fait, se fera l’écho de tous les domaines de la chimie depuis la recherche, le développement, le génie des procédés, le génie de la formulation, jusqu’à l’industrialisation. Certes, par le passé, nous avons publié des articles sortant du champ de la recherche~; mais dans le futur, nous bénéficierons, au Comité de rédaction, de l’apport de collègues des autres sociétés qui permettront de couvrir avec efficacité l’ensemble des activités chimiques.
Souhaitons à cette Fédération Française de Chimie d’accueillir le plus rapidement possible toutes les sociétés savantes dans lesquelles la chimie est impliquée, afin que dans le cadre d’une Société Chimique Européenne, dont la formation est inéluctable, la France puisse apparaître à un niveau semblable à celui de ses grands voisins.
Bonne et heureuse année à toutes et à tous.
Bernard Sillion
Rédacteur en Chef