Exploitation and use of oil and shale gas: what chemistry can do?
Rédigé par Neff Bernard Barrault Joël Bousquet Jacques Kervennal Jacques Sillion Bernard Travers Christine
Les premières exploitations des hydrocarbures fossiles au XIXe~siècle étaient basées sur le gaz naturel et les huiles de schiste et c’est la découverte des grands gisements de pétrole au Moyen Orient au XXe~siècle qui a stoppé l’exploitation de ce que l’on appelle maintenant les hydrocarbures non conventionnels, plus coûteux à extraire.
Dans le cas d’une évolution vers un pétrole cher, pour des raisons d’indépendance énergétique et dans la perspective d’un épuisement à terme des gisements en exploitation, un certain nombre de pays ont repris l’exploitation des huiles et gaz de schiste. Cependant, les fluctuations du prix du baril que nous connaissons en ce moment tempèrent cette analyse.
Cet article présente des données économiques, commente les technologies actuellement utilisées, montre les problèmes techniques et écologiques posés par cette exploitation, et en analyse les impacts sur le raffinage et la pétrochimie. Les apports de la chimie pour l’exploitation sont discutés et les axes d’améliorations évoqués. Pour ce qui concerne le raffinage, il est clair que les huiles et gaz de schiste sont de même nature que les produits raffinés actuellement, mais certains procédés pourraient ou devraient être revisités en raison des compositions particulières de ces sources d’hydrocarbures.
En conclusion, il apparaît que la France dispose d’une industrie chimique qui peut répondre à la compétition internationale dans le domaine des produits et des services nécessaires à l’exploitation des gaz et huiles non conventionnels. Certaines de nos entreprises opèrent déjà avec succès dans les pays exploitant cette ressource, notamment aux États-Unis.
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