Déformer un solide modifie sa mouillabilité… ou pas !
La contrainte et l’énergie de surface sont des quantités physiques caractérisant l’interface entre matériaux. Bien que ces deux quantités soient identiques pour les interfaces entre fluides, l’effet Shuttleworth stipule que ce n’est a priori pas le cas pour les interfaces impliquant des solides, puisque leurs énergies de surface peuvent changer avec la déformation. Les cristaux sont connus pour présenter cet effet, mais pour des solides amorphes, comme les verres et les élastomères, l’existence d’un tel effet est débattue.
Dans les travaux décrits ici, l’angle de contact de microgouttes liquides placées sur des films solides amorphes étirés a été mesuré et modélisé. Il a été démontré que les interfaces impliquant des verres présentent des énergies de surface dépendant de la déformation. Ces résultats semblent en revanche indiquer l’absence d’une telle dépendance dans le cas des élastomères.
Thomas Salez a reçu la Médaille de bronze du CNRS en 2018.
Télécharger l'article