De la molécule à l'odeur: les bases moléculaires des premières étapes de l'olfaction
Rédigé par Cabrol-Bass Daniel Meierhenrich Uwe J. Golebiowski Jérôme Fernandez Xavier
Le prix Nobel 2004 de physiologie ou de médecine est venu récompenser les travaux de deux chercheurs américains, Richard Axel et Linda Buck, pour leur découverte en 1991 de la famille de gènes des récepteurs olfactifs et des premiers niveaux de traitement de l’information par le système olfactif.
Nous utilisons le coup de projecteur ainsi donné aux recherches sur l’olfaction pour faire le point sur les avancées récentes qui débouchent sur une meilleure compréhension des aspects moléculaires de la chimioréception. Les disciplines mobilisées vont de la chimie aux sciences cognitives et sociales, en passant par la biologie moléculaire, la physiologie et la neurophysiologie. Partant de la molécule, nous rappelons dans une première partie ce qu’ont été les approches classiques de type relation structure moléculaire/odeur.
Ensuite, afin de mieux cerner la chimioréception liée au sens de l’odorat, nous décrivons la physiologie du système olfactif et les interactions entre les molécules odorantes et leurs récepteurs protéiniques, en insistant sur l’aspect combinatoire de ces interactions et le codage de l’odeur qui en résulte.
Dans une dernière partie, nous discutons des conséquences pour la communauté des chimistes des connaissances récemment acquises sur l’olfaction, en envisageant quelques-unes de leurs applications potentielles. Ce domaine de recherche fondamentale, nécessairement interdisciplinaire, se révèle potentiellement porteur de nombreuses applications pratiques dans lesquelles les chimistes de spécialités variées ont un rôle important à jouer.
Télécharger l'article