Comment développer la compétitivité de la R & D européenne. II - La réponse des politiques
La prise en compte de la complexité de l’innovation par les politiques est beaucoup plus récente qu’on ne l’imagine. Il a fallu attendre le milieu des années 2000 pour que cette prise de conscience soit effective et la rédaction du rapport Aho pour qu’un changement de cap radical s’effectue en préconisant une politique d’innovation tirée par la demande.
On assiste depuis à une politique publique européenne qui peut s’articuler en trois directions : mise en place de politiques transversales, politique basées sur les entreprises, et clusters. Tout le monde apprécie les mesures d’encadrement du marché et l’encouragement de l’innovation. Le premier point noir est l’absence d’un brevet communautaire. Le second est le faible pourcentage (15~%) des dépenses de R~&~D financées par les fonds européens. Le troisième est la difficulté que rencontre l’ERA (European Research Area) à coordonner les actions de R~&~D venant des différents pays.
À la suite de la crise, aussi bien les politiques que les entreprises ont enfin mesuré les menaces qui, en dehors de son endettement, pèsent sur l’Europe, son économie, son emploi et son cadre social. Ceci dit, l’Europe a encore de nombreux atouts sur lesquels il faut s’appuyer. Il faut continuer à consolider l’avantage concurrentiel des entreprises existantes et mettre tout en œuvre pour que se développent de nouvelles entreprises présentant des avantages concurrentiels pérennes. Ceci passe en priorité par l’innovation.
Ce message a été entendu par les États et la Commission européenne, et cette dernière a lancé le programme 2020 dans lequel nous vivons.
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