Aspects de la chimie organométallique des métaux de transition
Première partie : Synthèse et réactivité
La découverte des métallocènes en 1951 avait ouvert une ère nouvelle dans la chimie organométallique des métaux de transition. On peut, en paraphrasant une expression souvent utilisée dans d’autres domaines, considérer que, depuis 1964, est née une troisième génération d’organométalliques. En effet, au cours de la dernière décennie, on a pu accéder à des espèces moléculaires présentant des liens carbone-métal de transition qui auraient paru particulièrement insolites il y a dix ans, même aux chimistes familiers avec les composés «sandwich» ou les complexes «π-allyles».
On a tout d’abord développé considérablement les voies d’accès aux composés présentant une ou plusieurs liaisons~σ carbone-métal sur le même métal, et on a réussi récemment à préparer des composés optiquement actifs de métaux à environnement tétraédrique chiral présentant au moins une liaison carbone-métal.
Les travaux précurseurs de E.O.~Fischer sont par ailleurs à l’origine de recherches considérables sur les carbènes et les carbynes.
Enfin, les ylures, certains clusters, et surtout les métallocarboranes font apparaître des enchaînements carbone-métal très originaux.
D’autre part, les nouveaux concepts développés en dynamique moléculaire, grâce aux techniques spectroscopiques modernes, ont eu un très large impact dans les complexes organométalliques qui présentent souvent des possibilités de fluctuations structurales.
L’étude des métalloenzymes et l’utilisation des complexes organométalliques en catalyse homogène représentent d’autres aspects fascinants de cette nouvelle chimie.
Cette mise au point ne peut prétendre être exhaustive. Elle se propose seulement de décrire certaines données fondamentales et d’apporter des références de base.
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