Après des études à l’Ecole Normale Supérieure de Paris, Nicolas Blanchard, né en 1974, a effectué ses travaux de thèse à l’Ecole Supérieure de Physique et Chimie Industrielles sous la direction du Professeur Janine Cossy. Sa thèse, soutenue en 2000, était consacrée à la synthèse totale de la zincophorine. Il a ensuite effectué un stage postdoctoral à l’Université du Michigan, USA, sous la direction du Prof. W. Roush, au cours duquel il a contribué à la synthèse totale de la formamicine. Il a par la suite intégré en décembre 2002 le CNRS comme chargé de recherche, d’abord à l’Université de Paris-Sud à Orsay, puis à partir de 2006, à l’Université de Haute-Alsace à Mulhouse. Il a soutenu son Habilitation à Diriger les Recherches en 2009 et a été promu Directeur de Recherches en 2012.

En collaboration avec une équipe de l’Institut Pasteur à Paris, Nicolas Blanchard a étudié la synthèse et les relations structure-activité des mycolactones, une famille de macrolactones impliquées dans une pathologie jusque là peu étudiée, l’ulcère de Buruli. En développant des voies de synthèses rapides, flexibles et efficaces, il a pu constituer une chimiothèque d’analogues des mycolactones, afin d’étudier le rôle de ces composés comme facteur de virulence de cette maladie.

Outre ces travaux de synthèse totale et de chimie médicinale, il a également développé des nouvelles méthodes de synthèse dans trois domaines différents : les réactions de cycloaddition de Diels-Alder d’ynamides en vue de l’obtention de composés hétérocycliques, les réactions cuprocatalysées de trifluorométhylation d’alcynes, ainsi que la chimie radicalaire de dérivés du bore, du silicium et du germanium. Ces derniers travaux ont conduit à des collaborations avec des équipes de chimie des polymères pour des réactions de polymérisation radicalaire dans des conditions douces.

Nicolas Blanchard a été lauréat de la médaille de bronze du CNRS en 2012 et a obtenu le Syngenta Lectureship Award en 2015, ainsi que le prix Guy Ourisson en 2014. Il est membre distingué junior de la Société Chimique de France.