Damien Laage

Damien Laage est un chimiste théoricien qui s’intéresse à la réactivité et à la spectroscopie en solution et dans les milieux biochimiques.

Après sa thèse à l’Ecole Normale Supérieure et à l’Université du Colorado à Boulder sous la direction de Casey Hynes et Monique Martin, il a effectué un séjour post-doctoral dans l’équipe de Michele Parrinello (ETH Zürich) et a rejoint le Département de Chimie de l’Ecole Normale Supérieure comme Chargé de Recherche CNRS en 2002.

Les travaux de Damien Laage portent en particulier sur le rôle critique joué par le solvant dans la détermination des mécanismes d’actes élémentaires et de leur cinétique. Après s’être intéressé au rôle de solvants polaires dans des réactions de transfert d’électron et de proton, Damien Laage a étudié la dynamique des liaisons hydrogènes dans l’eau. Les réarrangements du réseau de liaisons hydrogènes de l’eau jouent un rôle majeur dans une très large gamme de processus en solution, tels que le transport des ions ou le repliement des protéines, mais aussi dans de nombreuses réactions chimiques. Damien Laage a participé à élucider le mécanisme moléculaire gouvernant la réorientation de l’eau et l’échange de liaisons hydrogènes, les facteurs déterminant leur cinétique, et la façon dont ce mécanisme change en présence d’une large gamme de solutés, hydrophobes ou hydrophiles, petits ou étendus, y compris jusqu’à des solutés très complexes comme des protéines.

Son travail s’intéresse désormais au rôle si particulier joué par l’eau dans le fonctionnement du vivant. En particulier, Damien Laage cherche à comprendre à l’échelle moléculaire l’action de l’eau dans la catalyse enzymatique. Au-delà de leur intérêt fondamental, ces études auront également des retombées pratiques. Pour les nombreux processus industriels catalysés par des enzymes en l’absence d’eau, ce travail devrait guider l’optimisation de l’activité catalytique.

Olivier Sandre

Après sa thèse en 2000 sur l’étude dynamique des pores dans les liposomes géants à l’Institut Curie et un post-doc au MRL-Santa Barbara en Californie sur l’étude de microtubules protéiques, Olivier Sandre a été recruté au CNRS pour développer des matériaux nano-structurés à base de nanoparticules magnétiques, au sein du laboratoire LI2C de l’université Pierre et Marie Curie, devenu PECSA en 2009.

Ces nanomatériaux ont été de différentes natures (polymères, lipides, cristaux liquides…), de tailles et de formes variées (matrices macroscopiques, films minces, objets dispersés…), mais dans tous les cas l’objectif était de moduler leurs propriétés par des paramètres extérieurs tels que la température ou l’application d’un champ magnétique. Comme exemples de tels systèmes ayant pu être dopés par des nanoparticules magnétiques, on peut citer : les hydrogels chimiques (pour certains thermosensibles), les vésicules de copolymères à blocs amphiphiles ou polymersomes (avec Sébastien Lecommandoux), les coacervats avec des copolymères diblocs double-hydrophiles (avec Jérôme Fresnais et Jean-François Berret) ou les films lamellaires de copolymères diblocs (avec Maud Save et Bernadette Charleux).

De par sa double formation, en tant qu’ingénieur ESPCI, en physique et en chimie, Olivier Sandre s’est intéressé à la fois à la synthèse des matériaux, à leur mise en forme avec des outils nouveaux tels que la microfluidique, et à l’étude et l’optimisation de leurs propriétés, en privilégiant les approches de type lois d’échelle. Ayant rejoint le LCPO à Bordeaux en 2010 dans l’équipe «polymer nanotechnology for life sciences», il s’intéresse désormais plus particulièrement aux applications médicales des particules magnétiques comme agents de contraste en IRM et aux mécanismes de libération contrôlée d’actifs thérapeutiques par des polymersomes magnétiques biocompatibles.

Laboratoire de Chimie des Polymères Organiques (UMR5629 CNRS-Université de Bordeaux), Pessac
« Nanoparticules magnétiques et structures auto-assemblées avec (ou sans) polymères »