Ivan Huc dirige une équipe de sept personnes à l’IECB de Bordeaux. Reçu premier, en 1989, au Concours d’entrée à l’Ecole Normale Supérieure, Ivan Huc manifeste très tôt son intérêt pour la chimie, ce qui lui a valu d’être lauréat national des Olympiades de la Chimie en 1987 (premier prix académique). Il a également reçu la médaille de bronze du CNRS en 1999 et la médaille d’argent de la Société d’Encouragement au Progrès en 2001.

Après un DEA obtenu en 1991, suivi d’un magistère, il a effectué sa thèse (1992-1994) sous la co-direction de C. Rolando à l’ENS et J. Rebek au MIT. Le sujet avait pour titre " Reconnaissance moléculaire et catalyse: synthèse et étude de modèles organiques d’enzymes ". Il a ensuite effectué un post-doctorat chez Jean-Paul Behr à Strasbourg-Illkirch sur la reconnaissance de séquences d’ADN par substitution d’un brin avec des oligonucléotides polyamines. Il est ensuite entré au CNRS en 1995 dans le laboratoire de
J.-M. Lehn où il y a développé des thèmes qu’il poursuit aujourd’hui de façon indépendante à Bordeaux. Il crée sa propre équipe en 1998.

Ce brillant parcours l’a orienté vers des recherches que l’on peut caractériser par quelques mots clés: chimie biomimétique, reconnaissance moléculaire, systèmes organisés, processus combinatoires …

Actuellement, Ivan Huc développe principalement trois thèmes de recherche.

  • La synthèse de composés formant des doubles hélices mimant des structures repliées de l’ADN à partir de dérivés oligopyridine-dicarboxamide, initiée chez J.-M. Lehn, se poursuit avec de nouveaux oligoamides aromatiques mimant cette fois des structures peptidiques.
  • Le «moulage» de sites protéiniques par des bibliothèques combinatoires dynamiques. Les composants du mélange sont formés par des liens réversibles qui permettent une variation de leurs proportions en réponse à un changement des conditions. La présence d’une enzyme, par exemple, favorise la formation de ses propres inhibiteurs du fait de leur association avec le site actif.
  • En collaboration avec R. Oda, le troisième thème porte sur l’expression de la chiralité moléculaire d’amphiphiles à l’échelle mésoscopique de leurs assemblages membranaires.
    Les résultats très originaux obtenus dans ces trois domaines ont fait l’objet de publications dans des revues prestigieuses dont deux dans Nature. Plusieurs articles dans des journaux tels que La Recherche , Chimia, Le Journal du CNRS ou encore Nature (Science Update) en ont souligné l’importance de ces travaux.