Michael Smietana a fait ses études à l’Ecole Normale Supérieure de Paris (promotion 96S), avant de rejoindre le Laboratoire de Chimie Bioorganique de la Faculté de Pharmacie de Strasbourg pour y effectuer son doctorat sous la direction du Dr Charles Mioskowski. Soutenue en 2001, sa thèse a porté sur le développement de nouvelles méthodologies de synthèses et leurs applications à la synthèse totale des Psammaplysines. Titulaire d’une bourse postdoctorale de l’OMS, il se spécialise par la suite en chimie des acides nucléiques dans le Laboratoire du Prof Eric Kool à l’Université de Stanford, où il s’intéresse notamment au développement d’une nouvelle voie d’accès à des dinucléotides cycliques. De retour en France, il intègre en 2004 en tant que Maître de Conférences l’équipe du Dr Jean-Jacques Vasseur au sein de l’Institut des Biomolécules Max Mousseron de l’Université de Montpellier. Il soutient son Habilitation à Diriger les Recherches en 2010 et est promu Professeur des Universités en 2012 puis PR1 en 2017.
Ses recherches se situent dans le domaine de la chimie biologique et visent à développer des systèmes chimiques bio-inspirés capables de mimer des processus enzymatiques. En particulier, grâce à la synthèse d’une nouvelle famille de nucléotides modifiés par un acide boronique, ses travaux ont permis l’élaboration d’interrupteurs moléculaires basés sur la formation dynamique et programmable de liens internucléosidiques boronates. L’assemblage dynamique de ces nouvelles hélices peut ainsi être contrôlé de façon réversible par divers stimuli externes tels que des variations du pH ou la présence d’anions et permettent d’envisager l’élaboration d’architectures dotées de propriétés catalytiques programmables. Ces travaux lui ont notamment permis d’être lauréat du Programme Chercheur d’Avenir de la région Languedoc-Roussillon.
Outre ces travaux, il développe également de nouveaux catalyseurs bio-hybrides reposant sur un transfert de chiralité de la double hélice d’ADN vers des substrats prochiraux. Ces travaux réalisés en collaboration avec l’équipe du Prof. Stellios Arseniyadis (Queen Mary University of London), ont récemment permis le développement de nouveaux systèmes catalytiques particulièrement efficaces et innovants.