Victor Mamane, 27 ans, a effectué de brillantes études à l’Université René Descartes Paris 5 avant de préparer un DEA et une thèse à l’Université Paris 11 Orsay, sous la direction d’Olivier Riant. Il est actuellement en stage post-doctoral à Muelheim (A. Fuerstner).

Le travail de thèse est consacré à la synthèse et aux propriétés physico-chimiques d’assemblages de polyferrocènes chiraux dans des structures à haut degré de symétrie. Il concerne des molécules présentant des potentialités dans différents domaines de la science des matériaux, de l’optique non linéaire à la conversion de l’énergie solaire, en passant par les matériaux à valences mixtes. Les nombreux objets synthétisées, parfois au terme de multiples étapes, sont de masses moléculaires comprises entre 1.000 et 10.000 : molécules octupolaires énantiomériquement pures constituées de 3 unités ferrocéniques, issues de couplages au palladium ; édifices obtenus par cyclotrimérisation d’alcynes et réunissant de multiples entités électroactives (ferrocényles chiraux et complexes de ruthénium) ; 60-fullerènes fonctionnalisés par des groupements férrocényles et des terpyridines, complexants potentiels de métaux de transition ; etc.

Victor Mamane a préparé et étudié un nombre impressionnant de nouvelles molécules, remarquables par leur complexité, leur originalité et parfois leur esthétique ; il s’agit d’un véritable tour de force de synthèse. Son travail illustre de façon remarquable la contribution déterminante que peuvent apporter les chimistes organiciens au développement des nanosciences.