Grégory CHATEL (Université Savoie Mont Blanc) pour son engagement pour l’enseignement et la formation en chimie verte, notamment au travers de la création et le pilotage d’un nouveau Master « Chimie Verte et Eco-Innovations ».
Jean-Yves WINUM (Université de Montpellier) pour son investissement et ses responsabilités au long cours au Département de Chimie de l’Université de Montpellier, au service des étudiants de Licence et de Master, et pour ses nombreuses actions didactiques.
Après une agrégation de chimie, Jean-Pierre Foulon a occupé un poste de professeur en CPGE, de chercheur contractuel au CNRS pour préparer une thèse, puis à nouveau de professeur de chimie au lycée Henri IV à Paris et chargé de cours à l’ESCOM. Il a été membre du Bureau de l’Union des professeurs de physique et de chimie (UdPPC) de 1977 à 1985 et président de cette même association de 1983 à 1985, pour ensuite devenir un membre fondateur du Comité des Olympiades nationales de chimie (ONC, 1986-1989) et co-rédacteur des annales thématiques des ONC qui ont été des ressources essentielles au développement de cette action. Il a aussi initié en 2011 la série de colloques SCF «De la recherche à l’enseignement» à destination des professeurs de CPGE et de lycées, avec notamment l’intervention des lauréats des prix nationaux de la SCF, et une action de détachement de professeurs de chimie en CPGE dans des laboratoires industriels de 2013 à 2016 avec le soutien de l’Inspection générale et de la Fondation de la Maison de la Chimie.
Jean-Pierre Foulon a rédigé plusieurs articles pour le Bulletin de l’UdPPC (Le Bup) et L’Actualité Chimique, dont il a intégré le Comité de rédaction en 1993 et pour laquelle il anime depuis 2011 la rubrique «Un point sur», écrite par des chercheurs à destination des enseignants. Il est aussi membre du comité de «Mediachimie», médiathèque pédagogique en ligne dédiée à la chimie de la Fondation de la Maison de la Chimie.
Dans un article du Bup publié en 1996, «Une présentation unitaire des transferts particulaires en solution aqueuse», Jean-Pierre Foulon et al. ont repris les bases de la méthode introduite par Gaston Charlot de la réaction prépondérante concernant les phénomènes acide-base afin de préciser les limites de cette présentation. Cette approche aura largement contribué à la structuration des enseignements de chimie concernant les solutions aqueuses (règle du gamma) niveaux bac et postbac de l’époque.
Un collectif * rassemblant enseignants et enseignants-chercheurs issus de trois établissements de l’Université Paris-Saclay (AgroParisTech, Université Paris-Sud et ENS Paris-Saclay), ingénieurs multimédia, infographistes et développeurs web, a mené pendant cinq ans un projet d’élaboration et de mise à disposition de ressources numériques sous licence Creative Commons, dans le domaine de l’analyse chimique, en français et en anglais (http://chimactiv.agroparistech.fr/). Les ressources numériques présentent une gradation dans le niveau de complexité abordé (ressources pouvant être utilisées depuis le lycée jusque dans l’enseignement supérieur) pour des finalités applicatives, théoriques ou méthodologiques. Le numérique a ainsi été pensé par l’équipe comme un vecteur de ressources pédagogiques, en complément de séances expérimentales. Différents objectifs sont proposés : optimiser le temps en présentiel, gérer l’hétérogénéité des étudiants et offrir des formes d’apprentissages différenciées/variées aux apprenants. Forte des retours d’expérience accumulés, l’équipe pédagogique continue de faire évoluer le contenu du site et partage son expérience à l’ensemble de la communauté des chimistes. Ainsi, au-delà de l’équipe initiale, CHIMACTIV a permis d’entrainer d’autres enseignants et enseignants-chercheurs dans une dynamique d’innovation pédagogique, les amenant à repenser leurs contenus pédagogiques pour concevoir des ressources, et à proposer de nouveaux scénarios pédagogiques.
* Valérie CAMEL, Marie-Noelle MAILLARD, Mathieu CLADIÈRE, Gérome FITOUSSI (Université Paris-Saclay, AgroParisTech); Cécile SICARD, Emilie BRUN, Isabelle BILLAULT (Université Paris Sud); Jonathan PIARD, Cécile DUMAS (ENS Paris Saclay).
A coté d’une activité de recherche orientée vers l’électrochimie du dioxyde de carbone au sein du Laboratoire d’Electrochimie Moléculaire (UMR 7591) de l’U.F.R. de Chimie de l’Université Paris Diderot, Julien Bonin est fortement investi dans la licence de Chimie.
Il est co-auteur de 6 ouvrages dédiés à l’enseignement de la chimie dans le premier cycle universitaire. Il anime une UE disciplinaire obligatoire de L2 « Projet Expérimental de Chimie » avec une équipe de 10 enseignants titulaires, UE dans laquelle les étudiants disposent d’une grande liberté d’action en termes de thème de travail comme de contenu, et pour laquelle les enseignants doivent développer une grande plasticité et une adaptabilité continue en se positionnant en tant que guide et d’accompagnant tout au long du semestre.
Parallèlement, Julien Bonin anime une UE Libre intitulée « Petits Meurtres entre Atomes » proposée à toutes les filières de l’université dans laquelle il invite les étudiants à un autre regard sur la chimie au travers d’un travail situé en dehors de leur zone de compétences, qui conduit à développer chez les étudiants une ouverture d’esprit permettant d’acquérir des stratégies de travail efficaces, malgré ou plutôt grâce à la difficulté liée à des connaissances situées en dehors de leur filière de spécialité.
Depuis plusieurs années, les équipes scientifiques, techniques et pédagogiques de l’ENSIACET et des laboratoires du LGC et du LCC, développent un enseignement autour de « la Synthèse Organique en Continu et à Micro-échelle ». Les outils de type « chimie en continu » permettent notamment de se réapproprier des voies de synthèse, d’améliorer des réactions, d’augmenter la quantité de données de fonctionnement, d’avoir ainsi accès à une meilleure connaissance des phénomènes, ou encore d’être les précurseurs des outils de production. Fort de ces expériences, un enseignement à deux voix (synthèse organique et génie des procédés) a été développé au sein des départements Chimie et Génie Chimique de l’ENSIACET sous différentes formes (cours, travaux pratiques, projets de fin d’étude, école thématique du CNRS, formation continue). La notion d’équipe pédagogique (enseignants "de procédés" et "de chimie", chercheurs et personnels techniques) soutenue par l’établissement de formation a pris tout son sens dans ce projet multi-disciplinaire, rappelant le mode de fonctionnement des laboratoires de recherche ou des industries aujourd’hui. Cet enseignement sera à partir de cette année délivré en anglais au sein du M2R « Green Chemistry » de l’Université Paul Sabatier de Toulouse.
Odile Dechy-Cabaret est maître de conférences à l’Institut National Polytechnique de Toulouse (INP – Université de Toulouse, France). Laurent Prat est professeur à l’Institut National Polytechnique de Toulouse (INP – Université de Toulouse, France) et actuellement directeur de l’INP-ENSIACET. Karine Loubière est Directrice de Recherche CNRS au Laboratoire de Génie Chimique de l’Institut National Polytechnique de Toulouse (INP – Université de Toulouse, France).
Alain Pontier, Karine Loubière, Laurent Prat, Odile Dechy-Cabaret, Nora Sagnes, David Bertrand
Professeur émérite, Didier Astruc a développé tout au long de sa carrière d’enseignant des enseignements originaux, que ce soit lors de la création de l’IUT de Saint-Nazaire ou plus tard à Bordeaux lors de la création d’enseignements en chimie organométallique, catalyse, et les applications des métaux de transition à la synthèse organique en second cycle et en formation continue. Une contribution majeure et reconnue de Didier Astruc pour l’enseignement et la formation est la parution en septembre 2013 de son ouvrage pédagogique Chimie organométallique et catalyse, destiné aux étudiants de chimie et chimie physique (L3, M1, M2, ingénieur), mais aussi aux enseignants, enseignants-chercheurs et chercheurs des universités et aux professionnels de l’industrie, qui constitue un ouvrage de référence dans ce domaine.
Professeur au lycée général et technologique Galilée, lycée des métiers de Gennevilliers, Freddy Minc contribue grandement à l’attractivité de la chimie auprès des jeunes et du public. En effet, sa passion pour les arts, l’histoire et la chimie l’a conduit à élaborer des enseignements sur projets dans divers domaines avec ses élèves : arômes, couleurs et matières, cartes postales, paysages de verre, couleurs et transparences, hommage à Mendeleïev, championnat de France de rugby, Paris de sciences, rouge, kémia, arts et pavages, jardin pédagogique, Année internationale de la chimie, prix Nobel de chimie, brou de noix et henné, centenaire de la Guerre 14-18, indigo blue*. Fort de ces expériences, Freddy Minc a aussi proposé des stages de formation pour les enseignants au Palais de la découverte, au Musée d’arts et d’histoire du judaïsme et à l’Institut du monde arabe.
Jean-Louis Migot est enseignant en lycée d’enseignement général et technologique à Brest (Finistère) en série STL sciences et techniques de laboratoire depuis 1989 où il enseigne la chimie organique, la chimie générale, la métrologie et la chimie analytique. Il aborde de la théorie comme les techniques de laboratoire, en passant par les mécanismes, les méthodes spectroscopiques ou la synthèse.
Auparavant, Jean-Louis a préparé un doctorat à la faculté des sciences de Brest de 1973 à 1982 dans le laboratoire du professeur Jacques Guerchais, puis effectué un stage post-doctoral à l’institut de chimie de Göttingen dans le laboratoire du professeur Herbert Roesky. Il a alors étudié des composés organométalliques du niobium, du tantale et du molybdène, de type dicyclopentadiènyle.
Il est d’autre part auteur de trois livres qui ont vu le jour en 2011, 2013 et 2014 portant respectivement sur :
Il a par ailleurs créé un blog pour apporter des ressources complémentaires de plus de 200 articles libres d’accés : http://chimieorganique.jeanlouis.migot.over-blog.com/
Le prix 2014 de la division a été attribué à Jacques Livage, académicien, ancien président de la Division chimie du solide de la SCF, il était professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, puis au Collège de France, professeur invité de très nombreuses universités : Oxford, Trento, Mexico, Lausanne, Tokyo, Buenos Aires, Bangalore, Santiago, Uppsala, Tunis…..
Jacques Livage est un pionnier dans le domaine de la chimie douce. Il a notamment développé des procédés sol-gel permettant d’obtenir des matériaux originaux inaccessibles par les voies classiques de la chimie inorganique. Ses travaux ont notamment pour but de copier les procédés de biominéralisation qui sont des processus naturels permettant d’obtenir des matériaux de type verre dans des conditions particulièrement douces par rapport aux procédés classiques d’obtention.
Les applications industrielles d’une telle chimie sont considérables.
Pour ce terme Chimie douce, créé en 1977, il a reçu, en 2012, le Mot d’or de la créativité terminologique et des chercheurs
Ces contributions à l’enseignement sont également importantes.
Fin des années 70, il fonde avec Jean Rouxel, l’École d’été Galerne consacrée à la chimie douce, puis monte la filière matériaux à Jussieu.
En 2001, nommé Professeur au Collège de France sur la chaire de la matière condensée, Jacques Livage présente de nombreuses conférences dont une série sur le thème de la couleur.
Il a publié plusieurs ouvrages, notamment :
Jacques Livage continue toujours à s’investir dans de nombreuses conférences pour promouvoir la chimie, notamment dans les lycées et collèges.
Le prix 2013 de la division a été attribué à Ludovic Jullien, professeur de chimie organique à l’Université Pierre et Marie Curie.
Enseignant en première année de médecine (PCEM1 devenu PACES), Ludovic Jullien a rédigé un cours publié chez Ellipse en 2007 ainsi que l’essentiel des documents pédagogiques du cours de chimie organique en usage dans la filière PACES de Paris VI.
Ludovic Jullien est intervenu dans les trois cycles Universitaires : Licence, Master, Doctorat.
L’avènement du LMD est l’occasion d’un engagement fort pour la mise en place d’une formation mixte de Physique-Chimie, donnant accès à la fois au CAPES de Physique-Chimie, au Master Recherche de Chimie comme au Master Recherche de Physique.
L’enseignement en licence est pour lui un lieu d’expériences pédagogiques. Recherchant de l’ambition pour les étudiants, soucieux de les rendre plus autonomes à travers un enseignement transversal et considérant que la réussite d’un enseignement implique la participation active des étudiants. Ludovic Jullien transforme notamment le cours magistral de L3 en enseignement tutoré.
Soucieux de dynamiser la communauté éducative, il anime de nombreux stages destinés aux enseignants de premier cycle universitaire et de classes préparatoires et publie de très nombreux articles et ouvrages d’intérêt pédagogique dès le niveau de la classe de seconde.
Son engagement s’est naturellement prolongé par de nombreuses prises de responsabilités :
Ludovic Jullien est actuellement Directeur du Département Chimie de l’ENS.
Il a par ailleurs rédigé plusieurs articles notamment dans L’Actualité Chimique et dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.
Le prix 2012 de la division a été attribué à Jean-Louis Vignes, professeur émérite à l’Université Paris Est Créteil.
Il était enseignant à la préparation à l’agrégation de chimie à l’ENS Cachan, puis à l’UIFM de Créteil.
Son domaine de recherche concerne la chimie des matériaux, il a mené ses recherche dans les labortoires propores du CNRS : au CECM à Vitry-sur-Seine puis au LSPM à Villetaneuse.
Jean-Louis Vignes a rédigé plusieurs articles dans le Bulletin de l’Union des Physiciens.
Il est l’auteur de l’ouvrage «Données industrielles, économiques, géographiques sur les principaux produits chimiques, métaux et matériaux» dont une édition est actuellement en ligne sur le site de la SCF.
Le prix a été attribué conjointement à deux jeunes enseignantes-chercheuses Florence Boulc’h et Virginie Hornebecq qui se sont particulièrement investies dès le début de leur carrière.
Dès leur arrivée à l’Université de Provence, il leur a été demandé d’enseigner la thermodynamique à des étudiants de licence de biochimie (cours, TD et TP). Cet enseignement était pour elles particulièrement nouveau, dans une spécialisation qui n’était pas la leur (elles appartiennent à la section 33 du CNU).
Leur secret est peut-être d’avoir travaillé dès le départ en équipe pour découvrir la richesse d’un enseignement qui recouvrait à la fois la biologie et la chimie physique et faire face ensemble aux difficultés liées à l’interdisciplinarité. Elles ont, en très peu de temps, non seulement préparé un cours magistral et son application en travaux dirigés mais elles ont aussi monté une série de travaux pratiques qui n’existaient pas auparavant.
Elles enseignent, en anglais, la chimie du solide dans le master Erasmus-Mundus « Materials for energy storage and conversion », à des étudiants de plus de dix nationalités différentes. Leur passion pour l’enseignement les a conduites à créer plusieurs projets scientifiques et à s’impliquer dans des actions de vulgarisation scientifique. Elles sont chacune auteure d’un chapitre de la 6e édition du Cours de Chimie Physique publié dans la série « Les cours de Paul Arnaud » et co-auteures de la 3e édition des Exercices Résolus de Chimie Physique dans la même série.
À côté d’une activité d’enseignement très soutenue, elles ont eu, dans leur domaine de compétences, une activité de recherche importante qui s’est traduite par de nombreuses publications.
La division a voulu récompenser des jeunes enseignants-chercheurs qui ont montré par leur enthousiasme combien il est exaltant de mener une double carrière d’enseignant et de chercheur, souhaitant ainsi encourager de jeunes maîtres de conférences à ne pas avoir peur de développer leur activité d’enseignant à côté de leur activité de recherche.
Le prix de la division a été attribué à François Brut pour son activité de formation des ingénieurs universitaires dans les domaines de la gestion de l’énergie nucléaire : Gestion scientifique et technologique des déchets radioactifs ; Assainissement, Démantèlement des Installations Nucléaires ; Sûreté Nucléaire.
Comme les années précédentes, le prix de la division enseignement sera remis lors des prochaines JIREC (1-4 juin 2010).
Prix de la division : pour couronner un engagement particulier dans l’enseignement de la sécurité en Chimie
le Prix annuel de la DEF a été remis à Micheline IzbickMicheline Izbicki et un prix spécial à Gérard Killé et Serge Walter.
Prix spécial CNRS-DEF
Ce prix récompensait la conception d’un travail expérimental pédagogique « pour une chimie soucieuse de l’environnement ». Les dossiers présentés par 5 candidats ont été examinés. Il a été décidé, compte tenu de son activité pédagogique et de la qualité du document présenté, de remettre le prix à Xavier Bataille et Erwan Beauvineau (TP de chimie combinatoire basée sur la réaction multicomposants de Biginelli activée par les microondes)
Hervé Lemarchand, professeur à l’Université Pierre et Marie Curie, a été primé pour ses travaux en thermodynamique. Ce spécialiste de la physique a essayé, tout au long de sa carrière, de transmettre son savoir à des chimistes.
Roland Lissillour, Professeur de Chimie Théorique à l’Université de Rennes-1 jusqu’en1998. C’est à plusieurs titres qu’il reçoit aujourd’hui ce prix. Tout d’abord, il a été à l’origine de la création de la Division Enseignement de notre société en 1983. Ensuite, il en a été le Président de 1 987 à 1 991 et en resté membre jusqu’en 2004. Il a été aussi l’initiateur de ces fameuses JIREC (Journées d’Innovation et de Recherche pour l’Enseignement de la Chimie) , celles-ci étant les 21° du nom et qui, depuis 1 984, sont restées une activité annuelle centrale de notre Division. Roland Lissillour a toujours cherché à défendre la cause de l’enseignement notamment au Comité National des Universités dans lequel il a siégé, d’abord dans la 26e puis dans la 31e section, de 1976 à 1998, étant successivement membre élu, vice-président de la sous-section «chimie théorique» et enfin président de la Commission.
A l’Université de Rennes-1, Roland Lissillour a contribué à la création du Laboratoire de Chimie Théorique qui par la suite s’est intégré dans l’URA «Chimie du Solide et Inorganique Moléculaire»; il y a animé l’équipe de théoriciens. Il a développé la méthodologie en chimie théorique, l’étude des complexes organométalliques et approfondi les relations entre leur structure et leurs propriétés optoélectroniques ou magnétiques… puis il a étendu ce travail au solide. Cette activité de recherche était basée sur la mise au point de méthodes théoriques et informatiques en s’appuyant sur une équipe qu’il avait dû préalablement former à ces méthodes originales.
Cette activité de recherche a été reconnue sur le plan national et international grâce à la publication de nombreux articles dans des revues de haut niveau et de nombreuses contributions dans des congrès internationaux.
Outre cette activité de recherche soutenue, il a su être disponible pour sa communauté scientifique et universitaire en acceptant la Vice-présidence de l’Université de Rennes-1 ( 1976 – 1981), la Direction du Centre Informatique de calcul de Bretagne, qui était en France la deuxième en importance, employant 48 ingénieurs, techniciens et administratifs, au service de 3 000 utilisateurs.
C’est toutefois la fibre de l’enseignement qui est sans doute, chez Roland Lissillour, la plus profonde : il a enseigné la chimie théorique à tous les niveaux. Il a été responsable du DEA " Chimie informatique et théorique ". Il a mis au point et participé à une dizaine de formation dans le cadre des Plans Académiques de Formation des Académies de Rennes et de Nantes. Il a réalisé et participé à des stages de formation de techniciens du Centre de retraitement des déchets nucléaires de la Hague.
De 1986 à 1990, il a été membre du Comité des Olympiades de la Chimie. Il a publié des articles de l’enseignement dans l’Actualité Chimique sur la liaison chimique et sur l’électronégativité (en collaboration avec H. Chermette). Il a été co-auteur de « l’ABC de la chimie Théorique», dossiers pour l’enseignement, publiés par la SFC. Il a été aussi co-auteur de la cinquième édition réactualisée de Chimie Physique de Paul Arnaud, publiée chez Dunod. Enfin, il est auteur d’un livre intitulé «Chimie Théorique, application à la spectroscopie» également publié chez Dunod.
Il a représenté la Division Enseignement à des congrès internationaux comme ceux de l’Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée (IUPAC) sur l’enseignement de la Chimie ; il a été membre du bureau du Groupe de travail de la Fédération des Sociétés Chimiques Européennes (FECS) sur l’enseignement de la chimie. Avec Danièle Cros et son équipe, il a créé le premier congrès européen sur la recherche dans l’enseignement de la Chimie (ECRICE) à Montpellier. Par la suite il a fait partie du comité scientifique des ECRICE suivants (Pise, Lublin et York).
Il est parti en mission de coopération en Tunisie, en Algérie, au Burkina Fasso et même aux Comores. Il a été invité à Alger, à Constantine, à Tunis, à Varsovie, à Sao Polo, à Lisbonne pour faire des conférences sur l’enseignement.
La Division Enseignement doit beaucoup à cet enseignant chercheur passionné à la fois pour la recherche et pour l’enseignement et à tout l’enthousiasme qu’il a développé pour faire partager sa passion.
En 2004, la division a souhaité récompenser des activités innovantes dans le domaine de l’enseignement de la chimie inorganique.
Jean-Pierre Jolivet a effectué toute sa carrière d’enseignant chercheur à l’Université Pierre et Marie Curie où il a été nommé professeur en 1991. Ses activités de recherche se déroulent au sein du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée (UMR 7574) de cette Université.
Il a enseigné la chimie inorganique dans tous les niveaux universitaires et plus particulièrement ces dernières années en formation d’ingénieurs et dans les DEA de chimie inorganique et de science des matériaux.
Ses activités de recherche qui concernent les premiers stades de l’organisation de solides obtenus à partir d’ions en solution sont à la base de l’essentiel de son enseignement. Il présente ainsi dans ses cours une vision cohérente et rationnelle de l’ensemble des réactions intervenant lors de l’élaboration d’un solide à partir d’une solution. C’est un aspect de la chimie des cations métalliques en solution qui n’est pratiquement pas abordé dans le cursus des étudiants. En effet, le cloisonnement des enseignements laisse souvent inexploré ces premiers stades de la formation du solide avec d’un côté les spécialistes de la chimie des solutions et d’un autre côté ceux de la chimie du solide. Les travaux menés depuis de nombreuses années au sein du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée ont bien montré l’importance des propriétés de la solution (pH, complexation, activité des ions …) sur les premiers stades de formation du solide puis sur ses propriétés.
Son cours «De le solution à l’oxyde», édité par le CNRS en collaboration avec InterEditions dans la collection Savoirs Actuels puis en version anglaise, chez J. Wiley, est parue en 2000. La publication de cet ouvrage a été une révélation pour de nombreux enseignants de chimie inorganique car, en dégageant une filiation structurale entre les espèces en solution et le solide, il présente des modèles simples et facilement exploitables par des étudiants de deuxième ou de troisième cycle.
Sa première publication à caractère pédagogique est parue en 1979 dans L’Actualité Chimique et il a participé aux diverses aventures pédagogiques des années 70-80 avec un document, en collaboration avec D. Cabrol et N. Lumbroso-Bader, sur les orbitales atomiques publié par le CUDNME de Poitiers. Nos collègues de l’Union des Professeurs de Physique et Chimie ont publié l’un de ses articles sur la couleur des solides.
La cohérence des activités de Jean-Pierre Jolivet lui fait mener pleinement son métier d’enseignant chercheur dans toutes les facettes de celui-ci : recherche de haut niveau, soucis constant d’intégration de celle-ci dans son enseignement, diffusion de son enseignement en direction de ses collègues et des étudiants et enfin recherche d’applications avec de nombreuses collaborations industrielles qui ne peuvent que valoriser la formation de ses étudiants.
Dans le contexte de désaffection des jeunes vers les études scientifiques, la Division Enseignement-Formation de la SFC avait désiré récompenser en 2003 par son Prix, des actions d’animation scientifique ayant pour but de sensibiliser le jeune public à l’intérêt de la chimie.
Les candidatures recueillies étaient toutes d’excellente qualité et manifestaient l’effort important réalisé par la communauté scientifique pour aller porter la science, et plus particulièrement la chimie, devant un jeune public en dehors du cadre de l’enseignement traditionnel.
Nos critères de choix ont été motivés par un désir d’encourager et de reconnaître des actions d’animation scientifique récente, s’appuyant sur l’expérience en chimie, devant un public essentiellement constitué de jeunes. Dans des registres très différents, nous avons donc décidé de récompenser deux équipes : «Chimie itinérante» et «Les Atomes crochus».
La «Chimie itinérante» est une action menée dans les écoles, collèges et lycées de la région Nord, par une équipe d’une dizaine d’enseignants chercheurs bénévoles de l’Université de Lille et de l’École Nationale Supérieure de Chimie de Lille. Démarrée en 1998 à l’initiative de Christel Pierlot, enseignant à l’ENSCL, cette action consiste à présenter des manipulations de chimie sélectionnées de façon à illustrer des phénomènes de la vie quotidienne tels qu’un pilote de traitement des eaux usées, la formulation, l’oxydo-réduction, la lumière et la couleur ou les polymères. L’équipe a ainsi réalisé une vingtaine de présentations dans des établissements scolaires.
«Les Atomes crochus», est une association dynamique, créée en 2001 par un groupe de trois enseignants-chercheurs localisés à Paris, Montpellier et Genève. Son objectif est de créer, de développer et de mettre en œuvre des activités de médiation scientifique. Ses activités se font sous la forme de spectacles d’animation divertissante, voire ludique, d’ateliers expérimentaux, de conférences, d’expositions et d’animations dans des musées, etc.. Les manifestations se déroulent dans des établissements scolaires mais aussi à l’occasion des fêtes de la science et d’événements scientifiques ponctuels, dans divers endroits de France et aussi à l’étranger.
Danielle Cachau-Herreillat est actuellement Maître de Conférence à l’Université de Montpellier II au Laboratoire de Physico-Chimie de la Matière Condensée.
Après un séjour de 15 ans en coopération à l’Université de Bangui (Centre Afrique) et de Cotonou (Bénin) , elle réintègre l’Université de Montpellier en 1988. Durant ce séjour en Afrique, elle prépare une thèse d’état sur les tellurites et tellurates de lithium qu’elle soutient en 1985 à l’Université de Montpellier.
A son retour en France elle se joint à l’équipe du Centre International Francophone pour l’Education de la Chimie (CIFEC) dirigé par le Professeur Danielle CROS. Son activité d’enseignement est essentiellement consacrée à la promotion du travail expérimental en licence-maîtrise de Sciences Physique pour la préparation au CAPES et en maîtrise de chimie pour la formation à la recherche.
C’est ainsi que dès 1988 elle introduit dans son enseignement des " TP autonomes " dans lesquels les Etudiants proposent les manipulations qu’ils jugent utiles ou nécessaires et discutent avec l’enseignant du plan de travail qu’ils vont suivre. Cette forme d’enseignement sera institutionnalisée sous forme de module " TER " (Travaux d’Etude et de Recherce personnels) par la réforme de 1992. L’objectif est d’apprendre à utiliser les documents de travail, imaginer les modes opératoires et même de déterminer les causes d’échec d’une manipulation. Ce type de recherche didactique a été élaboré au cours de deux stages de DEA puis d’une thèse (en codirection avec D. Cros).
L’ensemble du travail sur la recherche d’expériences démonstratives et sur la réflexion didactique de l’enseignement par le biais des travaux pratiques a amené Danielle Cachau-Herreillat à l’écriture d’un ouvrage sur le thème «acide-base», intégrant les outils informatiques de traitement et d’analyse de données, qui vient d’être publié aux éditions De Broeck sous forme d’une banque de manipulations, préfacé par le Professeur Marc Laffitte.
Danielle Cachau-Herreillat a participé à l’organisation de nombreuses actions et réunions nationales et internationales concernant l’enseignement de la chimie : International Conference in Chemical Education (ICCE de l’IUPAC), European Conference on Research in Chemical Education (ECRICE de la Fération Européenne-FECS), Journées pour l’Innovation et la Recherche pour l’Enseignement de la Chimie (JIREC de la Société Française de Chimie) pour ne citer que les plus importantes.
Parce qu’il s’agit d’une de nos priorités, il nous a semblé important de récompenser cette année, par le Prix de la Division Enseignement, les efforts d’un Enseignant-Chercheur qui a consacré une large part de ses activités à promouvoir les travaux pratiques de chimie.
Cette année, la Commission Inter-divisions Enseignement de la SFC a choisi de récompenser Marguerite Rinaudo pour l’ensemble du travail qu’elle a réalisé à la présidence de la Commission Enseignement du Groupement Français d’Études et d’Applications des Polymères (GFP), division Polymères de la SFC.
Marguerite Rinaudo est professeur à l’université Joseph Fourier de Grenoble où elle a effectué l’ensemble de sa carrière. Elle y a assumé de très nombreuses responsabilités, tant sur le plan administratif, pédagogique, qu’au titre de la recherche en dirigeant notamment pendant 12 ans (1984-1995) le Centre d’études et de recherches sur les macromolécules végétales (CERMAV). Si sur le plan de la recherche Mme Rinaudo a fait une carrière tout à fait remarquable avec une reconnaissance internationale dans le domaine de la physico-chimie des polysaccharides, elle a su également mener au plus haut niveau un subtil équilibre avec sa mission pédagogique et son action au sein de la Commission Enseignement du GFP.
Mise sur pied peu après la création du GFP il y a une trentaine d’années, cette Commission s’est donné pour objectifs de promouvoir et de coordonner l’enseignement des polymères dans l’ensemble de la communauté scientifique francophone rassemblant chimistes, physiciens et chercheurs industriels. Les actions développées par la Commission sont organisées autour de 5 axes principaux :
1. Elle intervient dans la mise au point et l’actualisation d’un programme minimum d’enseignement des polymères (50 heures) au niveau des maîtrises de chimie, IUT et écoles d’ingénieurs. Ce support pédagogique à destination des enseignants du supérieur s’accompagne d’une aide technique sous forme de documents, de films et de pistes multimédias relatifs à la science et à la technologie des polymères.
2. Elle organise avec une périodicité de
2 à 3 ans des stages pédagogiques destinés à la formation et/ou au perfectionnement dans les différents domaines de la chimie et la physique des polymères. Ces rencontres permettent de rassembler un large public venant du monde académique et industriel.
3. Ces stages sont de plus la source d’une production soutenue d’ouvrages scientifiques et pédagogiques. Depuis 1978, quatorze livres de cours, deux livres de travaux dirigés et trois fascicules de TP ont ainsi vu le jour et sont diffusés par la Commission Enseignement du GFP.
4. Celle-ci joue également un rôle critique dans la traduction des règles IUPAC de nomenclature afin de permettre une cohérence linguistique prenant en compte les opinions de la communauté francophone.
5. Enfin, la Commission décerne chaque année le prix de thèse du GFP visant à récompenser un travail exceptionnel réalisé dans le domaine des polymères.
Si toute cette activité est à porter au crédit d’un groupe de personnes, elle reste néanmoins intimement liée aux talents d’animatrice de sa présidente qui a su conduire avec dynamisme au cours de ces années cette mission pédagogique et lui donner son rayonnement actuel.
Alain Fritsch, 36 ans, est maître de conférences à l’université de Bordeaux I. Il exerce ses activités de recherche en chimie théorique au Laboratoire de physico-chimie théorique (J. C. Rayez).
Le Prix de la Commission Interdivisions récompense ses activités de nature pédagogique dans la production de documents multimédia pour l’enseignement de la chimie.
Ces travaux ont été réalisés dans le cadre du projet premier cycle sur mesure (PCSM) ou université en ligne, piloté par le RUCA (Réseau universitaire des centres d’autoformation), financé par le ministère de l’Education nationale. Ce projet vise à offrir aux universités francophones une collection de ressources pédagogiques multimédia de cours interactifs et d’exercices couvrant les programmes de premier cycle en sciences de la matière. Ces ressources sont accessibles sur les réseaux Internet ou Intranet via un navigateur de type Netscape ou Explorer.
Plusieurs centres ont participé à ce projet et la contribution d’Alain Fritsch a porté sur le développement d’un module de cours et d’exercices en ligne sur la structure de la matière (atomistique et liaison chimique) de niveau DEUG, filière sciences de la matière. Comme responsable de projet, il a assuré la conception et la production de ce module, assisté en cela par une équipe de 10 enseignants et un ingénieur de production multimédia recruté à cet effet par l’université Bordeaux I. Du point de vue technique, le module est réalisé au format HTML avec utilisation des technologies Flash et Quicktime pour les parties animées. La partie graphique fait largement appel aux représentations tridimensionnelles, notamment pour tout ce qui a trait aux orbitales atomiques et moléculaires ainsi qu’aux modèles moléculaires et cristallins.
Par ailleurs, Alain Fritsch co-dirige la cellule de développement du campus numérique de Bordeaux I et de son serveur de formation Ulysse.
La commission interdivisions Enseignement a attribué son prix 1998 à Monique Schwob, enseignante en lycée, pour sa réussite à concilier avec dynamisme, enthousiasme et compétence, ses réalisations en une triple appartenance :
Elle a su ouvrir la discipline à la dimension supplémentaire de la communication et de l’apport des technologies nouvelles, en particulier en animant le groupe de travail élaborant la base de données BUP-DOC et en assurant la responsabilité de la mise en place du serveur de l’UdP.
Elle a su développer sa participation aussi bien à l’échelon régional (académie de Nancy-Metz) que national et enfin international, en contribuant aux projets européens de l’Union des Physiciens.
La commission interdivisions Enseignement a décerné le prix annuel de la commission à Alain Perche, maître de conférences de l’université des sciences et technologies de Lille-I. Ce prix a été remis le 29 avril 1998 au siège de la SFC.
A. Perche a réalisé des logiciels régulièrement utilisés par les étudiants de DEUG et en préparation au CAPES de physique-chimie à l’USTL. Il est l’auteur de deux livres d’enseignement et est responsable de la commission de chimie du RUCA (réseau universitaire des centres d’autoformation).