Activités de la SFC

Prix des divisions 2002. Divisions. Sections. Groupes. Parrainages. Jean Robert Dormoy (1945-2002).

Jean Robert Dormoy nous a quittés brutalement le 10~novembre 2002, terrassé par un accident cardiaque alors qu’il effectuait son jogging habituel sur les hauteurs de Sisteron.

Après une formation d’instituteur, il prend un congé et poursuit des études de chimie à la Faculté de sciences de Nancy. C’est dès ma nomination dans cette université, en septembre 1969, que Jean Robert Dormoy me demanda à commencer un travail de thèse dans l’équipe que je venais de créer et dont il fut l’un des premiers membres. Poursuivant mes travaux initiaux sur les propriétés activantes du couple trisdiméthylaminophosphine/tétrachlorure de carbone, il s’intéressa rapidement à l’activation des acides carboxyliques. C’est ainsi qu’il participa à la mise au point du réactif BOP, dont il montra les premières applications en synthèse peptidique. Jean Robert Dormoy soutint sa thèse en 1973. Après un stage post-doctoral en 1974 et 1975 dans le laboratoire de Michael Hanack à Sarrebrück, puis Tübingen, il rentre à Nancy et continue ses travaux sur les réactifs de couplage. Ceux-ci sont récompensés par la Médaille de bronze du Département de chimie du CNRS. Retour ligne automatique
Entré au CNRS en 1971, il quitte le secteur public en 1980 pour rentrer chez Sapchim à Sisteron, alors filiale de Labaz, qui rejoindra plus tard le groupe Sanofi puis Sanofi-Synthélabo. Il mène alors un important travail de développement industriel sur la synthèse d’ellipticines anti-cancéreuses, travail qui sera distingué en 1993 par le Prix de la division Chimie organique pour un industriel. En 1994, Jean Robert Dormoy devient mon collaborateur direct chargé de l’expertise chimique de nos procédés t de la veille technologique chimie, puis en 1999, responsable de la cellule de Management de la connaissance chimique du développement chimique de Sanofi-Synthélabo.

Jean Robert Dormoy laissera le souvenir d’un chimiste ayant une connaissance exceptionnelle de son art, d’un homme droit et ouvert et d’un grand sportif. Retour ligne automatique
Tous les chimistes qui l’ont connu se joindront à moi pour présenter à sa famille leurs condoléances attristées.