Bilan et perspectives
Mes chers amis. Permettez-moi de vous appeler ainsi en ce début d’année. La récente fête de Noël nous rappelle combien le monde serait plus agréable à vivre dans la concorde et l’amitié. C’était donc Noël hier et c’est maintenant le début d’une nouvelle année.
Il est bon de jeter un regard sur l’année écoulée, le chemin parcouru, avant de se fixer de nouvelles destinations. Un grand moment de 1997 a été la réunion de Bordeaux. Tous les enseignements n’en sont pas encore tirés, mais on peut dire déjà que la vie scientifique est très intense, mais que les questions professionnelles : emploi, formation, relations Universités-industrie, tiennent une place préoccupante dans la vie des jeunes.
Depuis le 1er janvier 1997, le rythme mensuel de parution de notre magazine a été adopté et semble donner satisfaction.
Vous avez répondu, en grand nombre, au questionnaire qui a été largement diffusé au début de l’année (aussi bien chez les membres que des non-membres), et la Société a bien noté les signaux qui lui ont ainsi été envoyés. Un de ceux-ci était d’adresser L’Actualité Chimique à tous les membres, au besoin au prix d’une certaine augmentation de la cotisation. L’année écoulée a vu, grâce aux efforts de tous, je les en remercie ici encore, une certaine amélioration de nos finances. Le coût de la production de ce magazine a pu être notablement réduit. Une réponde positive a pu être donnée à cette demande. Tous les membres recevront donc, chaque mois, leur exemplaire de L’Actualité Chimique.
Il faut naturellement remercier à ce propos notre ami Gérard Montel qui s’est dévoué sans compter à ce magazine depuis trois ans ; les résultats obtenus sont dus à lui et à ses collaborateurs. La meilleure façon d’honorer sa mémoire est de nous rappeler son exemple et de continuer son oeuvre. Le flambeau a été repris, au moins pour quelques temps, par le Dr Gilbert Schorsch qui apporte, outre son dévouement, ses grandes compétences et l’expérience acquise dans l’industrie.
Gérard Montel souhaitait que ce magazine devienne de plus en plus un moyen de communication entre les trois grands sous-ensembles de notre Société : recherche "académique", enseignement et industrie. Nous continuerons bien sûr dans cette voie et j’en appelle à vous tous pour contribuer à l’enrichir, en faisant profiter les autres membres de vos connaissances et de vos expériences. Vous pourrez le faire par des articles, des mises au point, nouvelles… et aussi par le "courrier des lecteurs" pour que le dialogue soit permanent et enrichissant.
Vous savez probablement que la croissance de l’industrie chimique, en 1996, a été plus forte que la moyenne de l’industrie. Le début de 1997 était très encourageant ; le recrutement de personnels qualifiés s’améliorait sans encore être brillant. Il faut espérer que les événements monétaires et financiers récents ne vont pas trop assombrir les perspectives qui se dessinaient.
Le "service d’aide à l’emploi" est de plus en plus sollicité, ce qui prouve son utilité dans cette situtation regrettable.
Les difficultés qui gênent l’établissement de dialogues plus fournis avec les PME-PMI ne sont pas spécifique à notre pays. Les bonnes relations avec l’Union des Industries Chimiques (UIC) et les chambres syndicales régionales sont essentielles pour espérer des résultats. Les groupes de réflexion Universités-industries, constitués à la demande de l’UIC, ont commencé leurs travaux et rendront leurs conclusions dans l’année.
Les rapprochements avec les grandes sociétés soeurs : Société de Biochimie et Biologie Moléculaire, Société Française de Physique, Société Française de Métallurgie et Matériaux…, comme avec les plus petites, font espérer une coordination et une meilleure visibilité des manifestations : jourénes, réunions organisées conjointement pour le plus grand bénéfice de tous.
Sur le plan européen, les accords entre sociétés chimiques ont maintenant été signés, de sorte que vous serez accueillis, dans les pays voisins, comme les membres de la société nationale.
Les publications européennes ont bien avancé : Chemistry, a European Journal bénéficie, malgé son jeune âge, d’un indice d’impact déjà très élevé. Il est ainsi démontré que la production scientifique européenne est très bien reconnue.
Il nous appartient de faire en sorte que les deux périodiques européens de chimie organique (EurJOC) et inorganique (EurJIC) suivent le même chemin, à partir du 1er janvier 1998.
Nous avons bon espoir de voir démarrer en 1999 des journaux analogues en chimie physique et chimie analytique.
C’est un très agréable devoir de remercier, ici, tous ceux qui ont contribué dans les divisions et sections régionales à la vie de notre Société.
Très bonne année à tous.
Marc Julia
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