Charles Friedel (1832-1899), atomiste convaincu et savant engagé. I. De la minéralogie à la chimie organique
Professeur à la chaire de minéralogie de la faculté des sciences de la Sorbonne depuis 1876, l’Alsacien Charles Friedel demande à succéder à Charles-Adolphe Wurtz dans la chaire de chimie organique à la mort de ce dernier en 1884. Militant intransigeant de la théorie atomique, profondément républicain, il veut poursuivre l’oeuvre de son aîné. Il accueillera de nombreux étrangers dans son laboratoire parisien, participera activement à la Société chimique de Paris où il tentera d’associer les industriels de la chimie, à l’Association française pour l’avancement des sciences (AFAS), à la création de l’École alsacienne, à la défense d’Édouard Grimaux lors de l’affaire Dreyfus…
Au cours de plusieurs articles dans cette revue, nous tenterons de retracer quelques-uns des aspects de cette riche personnalité, dont l’histoire montrera qu’elle est à l’origine d’une famille scientifique française particulièrement brillante.
Erratum p.~46
Sur la photo page 46, il s’agit en fait des quatre enfants de Charles Friedel et Émilie Kœchlin~: Jeanne, Marguerite, Georges et Lucie, et non d’Émilie (qui était déjà décédée à cette époque) et de ses trois enfants. Cette erreur est rectifiée sur le fichier pdf de l’article.