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Comment développer la compétitivité de la R~&~D européenne. III~– La contribution du monde académique

Article paru dans l'Actualité Chimique N°363 - mai 2012
Rédigé par Poisson Régis

D’une manière générale, en Europe, l’enseignement supérieur et la recherche fondamentale sont d’une grande qualité. Il n’en reste pas moins qu’au regard de la globalisation et de la crise, les universités européennes ont du pain sur la planche. Sans remettre en question l’importance de la recherche et la mission de la diffusion de la culture et de l’information scientifique et technique, la mission d’éducation «professionnalisante» doit être sérieusement prise en compte.

Un point clé est notamment de dispenser des enseignements en relation avec la demande. Les universités doivent s’ouvrir aux entreprises autant en matière de conception des formations que dans leur enseignement. Elles doivent user de leur autonomie de recrutement pour mettre en place les structures et le personnel enseignant adéquat (interne ou venant du milieu professionnel). C’est particulièrement le cas pour la licence. En France, la loi LRU a pris en compte cet aspect. En matière de recherche, les universités sont confrontées à un triple défi~: i)~la recherche fondamentale doit rester au meilleur niveau. Compte tenu de la fragmentation des profils des universités, elles doivent faire des choix de thèmes porteurs et créer un maillage des entités porteuses de ces thèmes pour optimiser l’utilisation des moyens~; ii)~elles doivent être à la source des inventions de rupture du futur. Cela suppose de contribuer à des programmes ambitieux en relation avec l’Europe, les États et les entreprises~; et enfin iii)~elles doivent rester au contact des réalités dans le cadre de leur recherche appliquée et de la valorisation de leurs résultats de recherche sous forme de propriété industrielle ou de start-up.

Par ailleurs, on ne peut pas faire l’économie d’universités de réputation mondiale pour créer des territoires de recherche d’excellence capables de sortir des sentiers battus et d’attirer les meilleures compétences venant du monde entier. Les relations entre entreprises et universités sont globalement bonnes, mais la fragmentation des profils des universités les rendent complexes. Les entreprises doivent interagir avec plusieurs d’entre elles selon leurs besoins. Ceci pose un problème crucial au niveau des PME et PMI qui n’ont pas forcément les moyens de cerner le potentiel des universités.

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