Comment la chimie française se porte-t-elle ?
L’Union des Industries Chimiques publie le bulletin de santé de la chimie française pour 1998. La croissance de 3,2~% acquise surtout dans le 1er semestre se situe à un niveau supérieur à celui moyen de l’Europe (1,2~%). Les secteurs les plus performants, pharmacie, phytosanitaire, parfum, cosmétiques, obtiennent de très bonnes performances en termes de commerce extérieur.
Le rapport met en évidence le fait que le domaine chimie et pharmacie est le premier secteur industriel en ce qui concerne les dépenses de R~&~D, mais ne manque pas de souligner qu’il serait nécessaire de réorienter les efforts de la recherche publique, car la chimie n’apparaît pas dans les principales priorités gouvernementales (le financement publié pour la recherche en chimie et pharmacie a été de 700~millions de francs).
Ce point serait sans doute intéressant à analyser. En effet, dans les grands programmes sur les technologies du futur~: microélectronique, électronique moléculaire, optoélectronique, diagnostic par reconnaissance moléculaire, capteurs, matériaux adaptatifs, etc., le rôle de la chimie est souvent fondamental mais, en général, mal souligné dans les appels d’offres.
De ce fait, le chimiste risque de se sentir limité au rôle de prestataire de service… ce qui n’est pas très mobilisateur.
Le rapport de l’UIC, publié dans ce numéro, traite aussi de l’évolution de l’emploi (niveau d’embauche 12~000 personnes mais réduction du nombre de salariés de 1~%), et de la formation continue et par alternance.
L’UIC mentionne, en ce qui concerne les domaines prometteurs de la rechr=erche, le développement des biotechnologies pour les applications autres que celles des domaines alimentaires et pharmaceutiques. À ce propos, nous sommes heureux de vous présenter un nouvel hebdomadaire, Biotech infos, publié par le groupe Usine Nouvelle.
Dernière nouvelle~: un frémissement dans le courrier des lecteurs sur les articles de la revue… Continuez~!
Bernard Sillion,
Rédacteur en chef