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De l’aube des polymères au cinquantenaire du GFP

La science des polymères s’est constituée et a été reconnue comme telle il y a moins d’un siècle~; une science par essence originale et très pluridisciplinaire puisqu’elle traite d’un seul élément de base, la macromolécule, une entité chimique inattendue qui a soulevé l’incrédulité et lancé dans la joute rhétorique nos grands chimistes du début du XXe~siècle. Une entité dont le concept expliquait nombre des observations expérimentales du siècle précédent et qui ouvrait une nouvelle chimie, en particulier par la diversité des voies de synthèse à imaginer, puis par la mise au point de l’élaboration industrielle de nombreuses variétés de matériaux. Des matériaux organiques dont la compréhension des comportements physico-chimique, physique, mécanique et rhéologique allait conduire à de nouvelles approches de la physique des fluides visqueux, des solides vitreux, semi-cristallins ou totalement cristallisés. Ces macromolécules et leurs assemblages allaient devenir de remarquables objets d’étude pour nos amis physiciens.

Bien sûr, un rapide développement de la connaissance académique dans ce domaine s’en est immédiatement suivi, associé à la mise au point et à la production de quelques grands polymères commerciaux, mais aussi stimulé à la fin des années 1930 par les embargos de temps de guerre ‒~efforts sur le caoutchouc synthétique, GR-S (États-Unis), Buna (All.), etc.). La recherche, fondamentale et appliquée, dans tous les domaines de la chimie et de la physique des polymères a véritablement explosé à la fin des années 1940, rassemblant en France suffisamment de chercheurs chimistes, physiciens, mécaniciens et industriels producteurs/transformateurs pour que se dessine une nouvelle communauté scientifique associant étroitement toutes ces disciplines~: le GFP allait naître en 1970.

Cet article retrace l’évolution de la science des polymères en France des années 1950 à nos jours.

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