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Dispersion de métaux lourds dans l'environnement d'ateliers médiévaux

Article paru dans l'Actualité Chimique N°305 - février 2007
Rédigé par Ploquin Alain Baron Sandrine Carignan Jean

L’étude des paléopollutions métallurgiques (i.e. avant la Révolution Industrielle) est rarement abordée dans la littérature scientifique, contrairement aux pollutions actuelles ou récentes. Les paléopollutions ne sont étudiées qu’en termes d’événements ponctuels au sein d’archives environnementales, c’est-à-dire d’enregistrements temporels (carottes de glaces, de tourbes ou de sédiments) à des échelles globales. Pourtant, elles présentent un impact environnemental encore visible de nos jours (manque de végétation) et actif (toxicité) où les teneurs en métaux lourds dans ces sols sont du même ordre de grandeur que des pollutions actuelles.

Comme il est assez difficile de les dépister, il est important de collaborer avec des archéologues des mines et métallurgies qui possèdent les connaissances nécessaires sur les modalités d’implantations de ces anciennes activités. Il est alors possible de mettre en évidence des traces d’anciennes activités métallurgiques au sein de territoires dits «naturels». Mais cette démarche interdisciplinaire étant rarement abordée, notre héritage minier et métallurgique ante Révolution Industrielle est très mal connu. Nous prenons ici à titre d’exemple le massif du Mont-Lozère, au sein du Parc National des Cévennes, où environ 80~sites d’ateliers médiévaux de production de métal sont actuellement localisés.

Cette étude utilise les isotopes du plomb comme traceurs de référence, en parallèle avec les compositions chimiques élémentaires d’autres métaux lourds, afin de suivre leur comportement respectif dans ces sols d’ateliers.

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