Gaston Charlot (1904-1994) et le développement de la chimie analytique moderne
L’enseignement de chimie analytique qui était donné à l’École Supérieure de Physique et Chimie Industrielle (ESPCI, couramment appelée PC) lorsque G. Charlot y fut élève, de 1921 à 1924, n’avait rien pour susciter des vocations.
Il consistait en la description de méthodes d’analyse, sans idées générales. Quant au laboratoire de travaux pratiques, une place démesurée y était donnée à la méthode d’analyse qualitative à l’hydrogène sulfuré : fastidieuse, difficilement applicable à de nombreux éléments, nauséabonde et toxique, elle avait vu le jour plus d’un siècle auparavant et ne mettait rien en œuvre qu’un type de réaction, les précipitations. Elle était condamnée à ne pas évoluer.
C’est à partir de 1936, comme sous-chef de travaux au Laboratoire de chimie analytique de PC, que G. Charlot commença à réfléchir à ce que pourrait être une chimie analytique moderne.
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