La chimie : du solfège à la mélomanie - L’influence de l’enseignement de la chimie sur son image publique
Qu’il s’agisse de chimie ou de musique, l’appréhension d’une discipline repose sur quatre pôles fondamentaux~: la pénibilité des apprentissages, le plaisir de la pratique, l’intérêt des savoirs acquis, et la dynamique personnelle de l’élève.
Cet article montre combien et comment l’image de la chimie peut être ternie si l’un quelconque de ces quatre pôles est négligé dans son enseignement, et que le déséquilibre qui en résulte risque de manière ultime de la transformer respectivement, pour nos étudiants futurs-concitoyens, en discipline théorique codée, science spectacle désincarnée, matière sans intérêt et métier inaccessible.
À travers cette grille d’analyse, l’étude des programmes scolaires permet alors de mieux comprendre l’influence qu’a pu avoir l’enseignement de la chimie sur son image depuis une vingtaine d’années, auprès de ceux qui l’ont approchée par l’unique biais de leur scolarité. Complexe et paradoxale, la chimie présente de plus des obstacles spécifiques (didactique, épistémologique, cognitif, affectif…), inexistants dans les autres disciplines, dont nous montrons qu’ils peuvent entraîner des difficultés supplémentaires de tous ordres au niveau de son enseignement.
Enfin, la compréhension de cet ensemble de données permet d’imaginer quelques pistes originales susceptibles d’aider à enrayer les effets négatifs induits par l’enseignement dans le rapport des étudiants et des citoyens «anciens-élèves» avec la chimie.
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