La Dépakine, Dr Jekyll et Mr Hyde ?
En termes de prévalence, l’épilepsie, crise transitoire des fonctions sensitive, cognitive et motrice du cerveau avec troubles de la mémoire, de la conscience et de fonctions neurovégétatives, se manifestant par crises itératives, est la seconde maladie neuronale dans le monde avec un taux d’incidence de 0,3 à 0,5~%, soit cinq à dix personnes qui en sont atteintes sur mille. On dénombre ainsi, approximativement, 50~millions de patients souffrant de cette maladie, dont 90~% dans les pays les plus développés.
Le traitement de l’épilepsie nécessite une prise en charge rapide et de longue durée. Environ 75 à 80~% des patients sont bien contrôlés par des traitements conventionnels qui font appel à des médicaments renfermant des principes actifs comme la phénytoïne (une hydantoïne) ou Dylantin®, la carbamazépine (dérivé de la dibenzazépine) ou Tégrétol®, ou encore l’acide valproïque ou Dépakine®.
Compléments
apportés par l’auteur suite à la réunion commune entre le Club d’Histoire de la chimie et la Société d’histoire de la pharmacie qui a eu lieu après le bouclage du numéro~:
L’AMM pour la Dépakine a été obtenu en 1967 sous le nom de Dépakène, commercialisé par le laboratoire Berthier, 37~rue Carnot à Grenoble.
En 1971, Berthier fusionne avec le laboratoire Dérol (Céquinyl, aspirine à la vitamine~B). Le laboratoire prend le nom de Berthier-Dérol, 26~rue Prosper Mérimé à Grenoble.
Ce dernier est absorbé en 1975 par Labaz, qui rejoint le groupe Sanofi en 1973. La Dépakine est fabriquée à Ambarrès.