L’atmosphère, vecteur de micropolluants organiques aux écosystèmes
Les résultats récents des recherches sur le comportement des micropolluants organiques dans l’environnement révèlent que l’atmosphère, en milieu rural comme en milieu urbain, est contaminée par une multitude de molécules toxiques. La plupart de ces composés proviennent d’émissions atmosphériques, liées à l’anthropisation de l’environnement. La présence de contaminants dans l’atmosphère résulte soit de l’émission directe au niveau de sources ponctuelles : incinération, usage de combustibles fossiles, activités industrielles…, soit d’émissions ou réémissions diffuses à partir de sols contaminés. Les processus de transfert atmosphériques à l’échelle globale concernent principalement des composés organochlorés qui appartiennent au groupe des polluants organiques persistants (DDT, hexachlorobenzène, polychlorobiphényles). Cependant, de l’échelle locale à l’échelle transfrontalière, ce phénomène concerne une plus grande diversité de molécules correspondant à des usages ou à des activités humaines (hydrocarbures aromatiques polycycliques, pesticides, dioxines, diphénylétherspolybromés, phtalates). Pour de nombreux micropolluants, la voie atmosphérique constitue leur principal mode de dispersion. Ainsi, les flux atmosphériques déposés constituent également un risque écologique pour les hydrosystèmes marins ou terrestres, en dehors du risque sanitaire induit par leur présence dans l’air ambiant.
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