Les biomatériaux fluorés pour la chirurgie cardio-vasculaire
Rédigé par Guidoin Robert Baquey Charles
Le développement des matériaux macromoléculaires et de leurs applications, consécutif à celui de la pétrochimie au XXe~siècle, n’a pas ignoré le secteur biomédical, où ces matériaux occupent une large place parmi les dispositifs dont disposent médecins et chirurgiens pour traiter leurs patients.
Parmi ces dispositifs, certains sont à usage unique (seringues, tubulures de perfusion…)~; d’autres sont introduits dans le corps des patients pour une durée a priori illimitée (prothèses articulaires, substituts vasculaires, cristallins artificiels, fils de suture…). Dans le domaine cardiovasculaire, l’usage de biomatériaux polymères a induit des progrès considérables, avec notamment les substituts artériels à base de textiles synthétiques qui ouvrent une alternative thérapeutique au remplacement de segments artériels lésés. Le polytéréphtalate d’éthylène (PET) occupe une position dominante parmi les matériaux utilisés pour cette application. Il est fortement concurrencé par le polytétrafluoroéthylène expansé (PTFEe), connu pour son inertie chimique et sa grande stabilité thermique et qui possède beaucoup d’atouts par rapport au PET (biostabilité, stérilisable par la chaleur), même si comme ce dernier, il ne répond pas parfaitement au cahier des charges à satisfaire pour la confection de substituts artériels. Il est toutefois envisageable de pallier ce déficit d’adéquation sur certains points en pratiquant des traitements de surface propres à améliorer son hémocompatibilité ou en s’adressant à d’autres polymères fluorés.
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