L’or, un métal paré de mille vertus thérapeutiques
L’or, métal précieux, a depuis longtemps été paré de mille vertus thérapeutiques. Dès le VIIIe~siècle, Geber, de son vrai nom Jâbir ibn Hayyân, premier alchimiste musulman, lui octroyait le pouvoir d’éloigner la vieillesse, lorsqu’absorbé sous forme de teinture. Un peu plus tard, Avicenne, ou Ibn Sînâ, connu pour son ouvrage médical principal, Le canon de la médecine, lui accordait le pouvoir de dissiper la tristesse mais aussi la faiblesse de la vue. D’une façon générale, l’or, également appelé Léo, sol et rex metallorum par les alchimistes, était considéré, au même titre que l’argent, comme métal parfait, à l’opposé des fer, cuivre, plomb et étain vif argent. De là le nom de solaire dont ils gratifièrent nombre de médicaments.
Par ailleurs, c’est dans un tout autre domaine qu’est récemment réapparue l’auranofine. Lors d’un criblage de molécules inhibant in vitro la croissance d’Entamoeba histolytica, des chercheurs californiens ont identifié onze molécules actives, dont l’auranofine, dérivée de l’or. Elle exerce une activité amoebicide remarquable, dix fois supérieure à celle du métronidazole, qui est le seul traitement actuel, non dénué d’effets secondaires. Rappelons que ce protozoaire intestinal est l’agent responsable de la dysenterie amibienne qui est très répandue dans les pays en voie de développement dont l’Amérique du Sud, mais aussi d’abcès amibiens du foie. …
Télécharger l'article