Notice anecdotique et généalogique sur Antoine Laurent Lavoisier

Si Lavoisier fut vilipendé, en son temps, par quelques-uns et, en particulier, par son vieil ami Marat, qui écrivait dans son pamphlet de 1791, les Charlatans modernes : «Il fallait placer à la tête Lavoisier, le père putatif de toutes les découvertes qui font du bruit. Comme il n’a point d’idées en propre, il s’arrange de celles des autres : mais ne sachant presque jamais les apprécier, il les abandonne avec autant de légèreté qu’il les a prises, et il change de système comme de souliers … Il y a quelques temps que d’après Cavendish, il trouva le précieux secret de faire de l’eau avec de l’eau …. Si tu me demandes ce qu’il a fait, je te répondrai qu’il s’est procuré cent mille livres de rentes qu’il a donné le projet de faire de Paris une vaste prison et qu’il a changé le terme d’acide en celui d’oxygine, le terme de phlogistique en celui d’azote, le terme marin en celui de muriatique, le terme nitreux en ceux de nitrique et nitraque. Voilà ses titres à l’immortalité. Fier de ses hauts faits, il s’endort maintenant sur ses lauriers» il fut encensé par beaucoup d’autres, dont Berthelot qui le décrivait ainsi : «… fondateur de la chimie moderne, Lavoisier, l’un des plus grands génies dont s’honore l’humanité», ou encore par le chimiste Wurtz qui écrivait à la première page de son dictionnaire : «La Chimie est une science française. Elle fut constituée par Lavoisier, d’immortelle mémoire». Un hommage lui a été rendu par Engels qui, dans sa préface de 1885 au Capital, s’est servi de Lavoisier comme référence pour présenter l’œuvre de Marx : «Marx est à ses prédécesseurs quant à la théorie de la plus-value ce que Lavoisier est à Priestley et à Scheele …. Lavoisier reste celui qui a découvert l’oxygène par rapport aux deux autres qui l’ont simplement produit, dans même avoir l’idée de ce qu’ils avaient produit».

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