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Nouveaux matériaux pour la vectorisation des médicaments

Article paru dans l'Actualité Chimique N°353-354 - juin-juillet-août 2011
Rédigé par Gref Ruxandra Couvreur Patrick

L’introduction des nanotechnologies en pharmacologie («nanomédicaments») a révolutionné la formulation pharmaceutique en permettant l’émergence de nouveaux traitements avec une spécificité accrue. Ces nanosystèmes sont maintenant exploités dans des buts thérapeutiques afin de transporter le médicament dans l’organisme, de manière contrôlée du site d’administration au site d’action pharmacologique.

Les avantages thérapeutiques apportés par cette approche ont permis la mise sur le marché des premiers nanomédicaments mais ils restent encore peu nombreux car d’importants verrous technologiques demeurent (faible pouvoir de charge des systèmes nanoparticulaires, libération rapide du médicament encapsulé, difficulté d’obtenir des matériaux synthétiques peu toxiques, biodégradables et non immunogènes). Il est donc nécessaire de proposer de nouvelles idées et de nouveaux concepts susceptibles de permettre l’émergence de technologies de rupture dans le domaine du «drug delivery». Cela passe aussi par l’introduction de nouveaux matériaux biocompatibles et plus efficaces.

Cet article décrit le développement de deux concepts susceptibles de répondre à ce challenge. Le premier, appelé «squalénisation», consiste à coupler au squalène (un lipide naturel et biocompatible) des petites molécules à activité anticancéreuse ou antivirale. Le second est basé sur l’auto-association spontanée de deux polymères neutres permettant l’obtention de nano-objets dont la stabilité résulte de la formation de complexes d’inclusion avec un effet coopératif.

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