Quand la République avait besoin de savants
L’effervescence intellectuelle qui a suivi le Révolution française ne pouvait laisser de côté la réflexion sur la formation des futures élites, notamment celle des «savants» comme on disait alors. La Convention devait faire face en 1793 aux ennemis~: le pays était envahi sur toutes ses frontières (Meuse, Roussillon, Provence), Lyon était en flammes et la guerre civile sévissait en Vendée. Six savants, ayant la confiance du Comité de Salut public, s’attelèrent à la tâche~: Gaspard Monge, Claude Louis Berthollet, Jean-Antoine Chaptal, Antoine-François Fourcroy, Louis-Bernard Guyton-Morveau et Jacques-Élie Lamblardie. Grâce à leur engagement, avaient été fournis des armes, de la poudre, des ateliers de fonte et de forge, d’alésage des canons… Pour satisfaire le Comité, et les besoins immédiats, des officiers instruits et des ingénieurs capables furent formés. Mais comme l’avait dit Monge, il s’agissait de préparer l’avenir et élever «le plus magnifique monument à l’Instruction publique.»
Télécharger l'article