Requiem pour ma bagnole
En janvier 2013, nous avons vu Pékin à la télévision sous un brouillard très dense qui rappelait l’épais et durable «smog» recouvrant Londres en décembre 1952. À l’époque, il coûta la vie à plus de quatre mille Londoniens…
Les capteurs d’analyse de l’air, quasi imposés en 2011 aux autorités pékinoises par les internautes et les «bobos» chinois, relevaient une teneur en particules fines plus de trente fois supérieure à la concentration maximum recommandée. La municipalité met en cause un développement économique débridé en banlieue et une urbanisation non maîtrisée, cause d’une circulation automobile infernale et d’embouteillages géants. Des voix s’élèvent pour restreindre la circulation en n’autorisant, comme cela a déjà été fait, les automobilistes à ne circuler qu’aux jours de parité correspondant à celle de leur plaque d’immatriculation.
L’automobile est donc en cause. À quelques jours de là, je rencontrais Jean-Marc — ingénieur dans un centre de développement d’une grande marque automobile — au volant d’une «autolib’». Voyant ma surprise de le voir aux commandes d’une voiture électrique, il m’exprima les raisons de sa déprime. …
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