Rosetta et ExoMars sur les traces des origines moléculaires de la vie
Rédigé par Leseigneur Guillaume D. Garcia Adrien Meinert Cornelia Le Sergeant d'Hendecourt Louis Meierhenrich Uwe J.
La plus récente mission spatiale cométaire, Rosetta, était équipée d’instruments capables de caractériser les molécules organiques de la comète 67P/Tchourioumov-Guérassimenko avec une précision sans précédent. Les spectromètres de masse ont révélé une grande diversité de molécules organiques et indiquent que 67P contient à la fois des entités moléculaires primitives, probablement issues du nuage moléculaire parent du Soleil, et d’autres, transformées dans l’environnement du disque protoplanétaire lors de sa formation. La présence de glycine et d’autres molécules organiques à intérêt «~prébiotique~» renforce l’idée selon laquelle comètes et astéroïdes auraient pu apporter les briques moléculaires de la vie sur Terre.
La mission ExoMars, quant à elle, va analyser la surface martienne pour chercher de potentielles traces de vie passée (ou présente) sur la planète rouge, à travers les rapports énantiomériques des principales molécules prébiotiques chirales, essentiellement des acides aminés et/ou des sucres.
Cet article donne une vue d’ensemble de la chimie interstellaire, des grands nuages sombres aux petits corps de notre système solaire qui sont les témoins directs de la chimie de ces origines. Le but est de retracer les possibles origines moléculaires de la vie sur Terre, dans un cadre défini par l’astrochimie et l’astrophysique. Un paragraphe est consacré au déroulement de la mission Rosetta, ses résultats les plus importants et leurs implications pour l’apport extraterrestre de molécules organiques sur la Terre primitive. Enfin, un intérêt particulier est porté au chromatographe en phase gazeuse de l’instrument MOMA à bord de l’astromobile Rosalind Franklin du programme ExoMars, qui devrait arriver à destination début 2023.
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