Traiter les terres contaminées de Fukushima
Rédigé par Granjean Agnès Faure Sylvain
Suite à l’accident de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi au Japon en 2011, des aérosols contenant du césium~137 radioactif ont été transportés par le vent puis déposés par l’eau de pluie sur le sol environnant. En contact avec la terre, le césium radioactif se fixe de façon quasi irréversible sur les particules d’argile les plus fines du sol. Cette propriété spécifique du césium est bénéfique car elle permet de le retenir à une profondeur de 0 à 10~cm et évite ainsi la pollution en profondeur des terres et des nappes phréatiques. Mais pour le retraitement des sols contaminés, cela empêche l’utilisation de techniques simples comme le lavage.
Dans le cadre du projet «~DEMETERRES~», le CEA, Orano et Veolia ont étudié et développé un procédé innovant de mousse de flottation particulaire qui permet de séparer directement et sélectivement les particules les plus fines d’une suspension de terre. Ces particules, qui retiennent la majorité de la contamination en césium, vont permettre de la concentrer dans un volume ou une masse réduits. En novembre 2017, le CEA, Orano et Veolia, en collaboration avec la société japonaise ANADEC, ont testé ce nouveau procédé sur des terres réelles radiocontaminées en césium fournies par la préfecture de Fukushima.
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