Un vecteur d'éveil, trente ans après
… a largement dépassé l’âge de raison. Que de chemin parcouru depuis le premier numéro sorti des presses en avril 1973. Au fil du temps, la bichromie a supplanté l’iconographie en noir et blanc, pour être elle-même dépassée par l’impression en quadrichromie. Après des phases de parution à fréquence irrégulière, la diffusion mensuelle du journal s’est peu à peu imposée. Au-delà de diverses évolutions dans sa présentation, la revue « trentenaire » atteint une certaine maturité en matière de communication scientifique. Elle est devenue un vecteur d’éveil !
A la rédaction du journal, nous allons poursuivre une politique éditoriale axée sur la qualité et la pédagogie des articles, tout en ayant le souci d’ouvrir nos colonnes à un spectre toujours plus large d’auteurs. Le Comité de rédaction ne perd pas l’objectif de diversifier la communication en direction des lecteurs sensibilisés par la R & D, les débouchés industriels, les activités d’enseignement ou les informations d’intérêt général. Les numéros à rubriques continueront d’alterner avec des numéros thématiques ou d’interfaces transdisciplinaires. L’Actualité Chimique souhaite être un acteur engagé dans le décloisonnement entre les différentes disciplines scientifiques et contribuer à la promotion de la chimie, bien au-delà de son cercle d’influence habituel.
Cette revue est la vôtre ! Un excellent moyen de la faire vivre n’est-il pas d’alimenter son contenu par vos articles, suggestions, réflexions ou tout simplement par vos courriers ? Une bonne manière de la rendre plus prospère encore est d’accroître son rayonnement autour de vous…, auprès de juniors épris de découverte ou de seniors désireux de contribuer à la diffusion du savoir.
Mais revenons à l’édition de février 2004, le 272e numéro du journal. En cette période propice aux joies des sports de glisse, vous découvrirez que le fartage des skis est une véritable science ou peut-être un art. Vous constaterez également que les efforts des chimistes en recherche et développement sont payants à l’échelle européenne. J’en veux pour preuve la récente attribution du prix Descartes à des équipes travaillant sur la conception de diodes électroluminescentes à base de polymères. La réalisation de panneaux lumineux ou d’écrans d’affichage flexibles devrait constituer un champ d’applications très innovantes. Imaginez des journaux électroniques pliables ou enroulables… La chimie du troisième millénaire serait-elle en train de bouleverser la communication par l’écrit et l’image ?
Yann-Antoine Gauduel
Rédacteur en chef