Au 17 mars 2006, soit deux mois et demi après l’explosion de l’épidémie de Chikungunya à la Réunion, on dénombre 212 000 malades et 148 morts d’après l’Institut National de Veille Sanitaire. Parmi les raisons de cette épidémie, l’IGAS (Inspection générale des affaires sociales) souligne dans un rapport datant de janvier 2006 le rôle du manque de moyens dont a disposé la lutte anti-vectorielle. Selon ce rapport, on constate, en l’absence d’épidémie, une diminution régulière des effectifs consacrés à la démoustication, ceux-ci passant de cent soixante-dix agents en service à quarante fin 2004.
Ce même rapport signale un cas de transmission autochtone du paludisme en août 2005, et recommande « de maintenir le front de surveillance et la lutte contre le paludisme et les arboviroses ». Il insiste, par ailleurs, sur l’importance d’une évaluation urgente de la sensibilité des populations d’Aedes albopictus vis-à-vis du Téméphos et du Fénitrothion, deux insecticides notamment utilisés dans l’île.
Mission d’appui à la lutte contre l’épidémie de chikungunya à la Réunion