Alors que débute le tournoi de tennis de Roland Garros, penchons-nous un peu sur les apports de la chimie à ce sport.
La raquette de tennis est constituée d’un cadre sur lequel sont tendues des cordes souvent en polyamide avec une tension en kilogrammes qui monte en fonction du classement du joueur ! Les grands champions comme Federer ou Nadal demandent des tensions fortes comprises entre 25 et 30~kg.
Dans la fabrication de la raquette interviennent les fibres des cordes qui sont en polyester ou en nylon. Le cadre qui doit être léger mais très solide, initialement en bois puis en aluminium, est maintenant en matériau composite. On mélange une résine époxy avec des fibres de verre ou des fibres de carbone particulièrement résistantes.
On connaissait plusieurs types de tamis pour les raquettes de tennis. Le petit tamis, d’environ 600~cm2 de surface cordée, qui améliore le contrôle de la balle et le grand tamis, d’environ 700~cm2, qui renforce la puissance des coups et multiplie les effets sur la balle. Grâce aux matériaux composites, les poids sont compris entre 220 et 300~g.
Mais en 2013, une grande firme d’équipement sportif a lancé un prototype, la «~Babolat Play & Connect~», une raquette communicante ! Son manche est bourré de capteurs : accéléromètre, extansiomètre, gyroscopique… dont les données peuvent être transmises par Wi-Fi à votre ordinateur ou même à votre smartphone. Déjà testée par plusieurs grands champions, elle permet d’analyser son jeu au cours d’une partie : combien de coups droits, de revers, quelle vitesse au service, combien de slices ou d’amortis~? Professionnels et amateurs peuvent donc améliorer leur jeu et se fixer des objectifs.
Après les États-Unis, la firme lyonnaise Babolat, qui fabriquait dans le temps des cordages en boyau, l’a lance ce mois-ci en Europe. Elle témoigne des progrès de la miniaturisation de l’électronique grâce à la chimie. Allumez vos raquettes et rivalisez avec Nadal~!
Jean-Claude Bernier, 27 mai 2014