Bruno Bujoli a commencé ses études supérieures à l’Institut national supérieur de chimie industrielle de Rouen (INSCIR). À l’issue de travaux sur la régiosélectivité dans les réductions chimiques et électrochimiques de
6H-1,3-thiazines, il obtient le titre de docteur-ingénieur de l’Université de Nantes (1985) et est ensuite recruté comme chargé de recherche CNRS en 1986 au Laboratoire de synthèse organique (Nantes), pour mettre en place une nouvelle thématique sur les matériaux à l’interface de la chimie organique et de la chimie du solide. C’est ainsi qu’il devient l’un des pionniers ayant contribué au développement et aux applications des matériaux hybrides organiques-inorganiques de types phosphonates basés sur la chimie de coordination des acides phosphoniques.

Il obtient la Médaille de bronze du CNRS en 1995. Promu directeur de recherche en 2000, il réoriente ses recherches vers le développement de ciments injectables à base de phosphates de calcium destinés à la chirurgie orthopédique de reconstruction osseuse, et la mise au point de liants routiers biosourcés comme alternative aux bitumes pétroliers.

Directeur du Laboratoire de synthèse organique (UMR CNRS 6513) entre 2004 et 2007, Bruno Bujoli a créé en 2008 le Laboratoire CEISAM (Chimie et interdisciplinarité : synthèse, analyse et modélisation, UMR CNRS 6230), dont il a été le directeur de 2008 à 2016. Depuis 2011, il est président du CCRRDT (Comité consultatif régional pour la recherche et le développement
technologique) du Conseil régional des Pays de la Loire, et également chargé de mission pour la section 12 à CNRS Chimie. Il a présidé le Comité d’organisation du congrès SCF 2023 à Nantes.