***Fouzia Boulmedais

Fouzia Boulmedais a été recrutée à l’institut Charles Sadron (CNRS, Strasbourg) en 2005.
Son activité de recherche s’est orientée vers la fonctionnalisation de surface par les polyélectrolytes (polymères chargés négativement ou positivement) aussi bien d’un point de vue fondamental qu’applicatif.

D’une part, elle s’est intéressée à l’influence du stimulus électrique sur les films multicouches. En effet, l’application d’un potentiel électrique induit un phénomène de gonflement/dégonflement de ces films en présence d’une sonde électrochimique.
Grâce à la chimie click électrocontrôlée, ils ont pu induire l’autoconstruction de film à partir de polyélectrolytes fonctionnalisés par des groupements azide et alcyne.
L’application d’un potentiel électrique donné permet de générer le catalyseur de réaction (cuivre I) induisant ainsi la réticulation des polyélectrolytes à la surface de l’électrode.

D’autre part en étroite collaboration avec l’unité Biomatériaux et Bioingénierie (INSERM UMR 1121, Strasbourg) et le laboratoire Biomatériaux et Inflammation en site osseux (E.A 4691, Reims), elle s’est ’intéressée également à l’application des films de polyélectrolytes dans le domaine des biomatériaux.
Ils ont pu développer des revêtements biocompatibles et biodégradables à base de polysaccharides afin de favoriser l’adhésion cellulaire ou au contraire la limiter. Par greffage d’un peptide antimicrobien sur l’un des polysaccharides ou par incorporation d’ions argent, le film permet de limiter les infections bactériennes au niveau des implants.

***Benjamin Rotenberg

Après sa thèse à l’Université Pierre et Marie Curie, Benjamin Rotenberg a effectué un séjour post-doctoral dans l’équipe de Daan Frenkel à l’institut AMOLF (Amsterdam).
En 2008, il a rejoint le laboratoire LI2C, devenu PESCA en 2009 (UPMC), comme chargé de recherche CNRS.

Son travail porte sur la modélisation multi-échelle des systèmes chargés et ses applications à des matériaux d’intérêt industriel et environnemental dans le domaine de l’énergie.
Il s’intéresse en particulier aux milieux poreux chargés comme les argiles pour leur rôle dans le stockage des déchets nucléaires en couche géologique profonde et le stockage géologique du CO2, ainsi qu’aux carbones nanoporeux pour leur utilisation comme supercondensateurs.

La difficulté à appréhender ces systèmes vient de la complexité des interactions mises en jeu, depuis l’échelle moléculaire à celle du matériau : réactivité des sites de surface, solvatation des ions dans le bulk et à l’interface, mouillabilité, hydrodynamique en milieu nanoconfiné, effets électrocinétiques, … Il s’agit d’une part de comprendre les mécanismes qui reflètent la spécificité chimique au niveau moléculaire, d’autre part d’introduire de façon appropriée leur effet dans les modèles aux plus grandes échelles, où se manifeste également la complexité structurale des matériaux et ses conséquences sur les propriétés macroscopiques.
Il travaille ainsi tant sur les simulations aux échelles moléculaires et mésoscopiques que sur le lien entre les différents niveaux de description.