La section Aquitaine de la Société Chimique de France (SCF) a décerné le Prix de Thèse 2014 en chimie à Gilles Philippot, qui a réalisé sa thèse à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB). Il est récompensé pour ses travaux sur la- Synthèse en milieux supercritiques de nanoparticules à base de BaTiO3 : Etude des mécanismes de formation, mise en forme des poudres et ferroélectricité*.

Résumé : Dans un contexte où l’électronique est au centre de notre société, la production d’appareils de plus en plus compacts et multifonctionnels concentre les efforts en recherche et développement. Pour répondre à cette attente, une des options est d’augmenter le rendement volumique des composants passifs tels que les condensateurs, en se basant sur l’utilisation de nanoparticules diélectriques du type BaTiO3. Dans un premier temps, l’objectif est d’optimiser la synthèse des nanoparticules de BaTiO3 et de comprendre leurs mécanismes de formation en milieux fluides supercritiques. Pour ce faire nous avons combiné des méthodes d’analyses ex situ telles que la microscopie électronique, la diffraction des rayons X, et les spectroscopies Raman ou infrarouge à des mesures in situ synchrotron de diffraction des rayons X aux grands angles. L’étude a par la suite été transposée à l’élaboration de la totalité des solutions solides Ba1-xSrxTiO3 (0 ≤ x ≤ 1) et BaTi1-yZryO3 (0 ≤ y ≤ 1). Une fois les synthèses optimisées, l’utilisation du « spark plasma sintering » (SPS) nous a permis de mettre en œuvre des céramiques denses et nanostructurées, préservant la taille initiale des particules (20 nm), ceci afin d’étudier les propriétés intrinsèques des matériaux à l’échelle nanoscopique. Enfin, connaissant les propriétés de base de ces nanomatériaux, nous avons pu commencer à développer des matériaux hybrides diélectriques pour l’électronique flexible.

Mots clés : Diélectrique, fluides supercritiques, BaTiO3, céramiques nanostructurées, hybrides.