Loïc Stefan, 26 ans, a effectué ses études à l’Université de Bourgogne. Au cours de son master recherche en Chimie Moléculaire et Procédés Propres, il se découvre une passion pour la chimie supramoléculaire au cours d’un stage à la Nottingham Trent University.

Ce goût pour la liaison faible le conduira à rejoindre l’équipe du Pr. Franck Denat et du Dr. David Monchaud (Institut de Chimie Moléculaire de l’Université de Bourgogne, UMR 6302), d’abord en stage de master 2, puis en thèse. Soutenue en décembre 2013, elle porta sur le développement et l’application de composés de type TASQ (pour Template-Assembled Synthetic G-Quartet), c’est-à-dire de molécules renfermant 4 bases d’ADN identiques, 4 guanines, capables de s’auto-assembler en une tétrade de guanines.

Ces TASQ, qui ont la particularité de mimer une structure d’ADN inhabituelle, les quadruplexes, sont d’abord utilisés comme ligands de quadruplexes dans un contexte de recherche antitumorale. En parallèle, les TASQ s’avèrent être de bons catalyseurs, capables de mimer l’action d’une enzyme naturelle, la horseradish peroxydase. Cette propriété a ouvert la voie à l’utilisation de ces molécules dans le domaine de la biotechnologie.

Depuis décembre 2013, il effectue un stage postdoctoral à l’école polytechnique de Milan, financé par l’ERC foldhalo, sous la direction du Pr. Pierangelo Metrangolo. Ses recherches portent sur les mécanismes d’auto-assemblages de peptides et de protéines impliquées dans des pathologies neurodégénératives, telles la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson. Ces travaux, toujours à l’interface entre la chimie et la biologie, s’inscrivent dans une envie toujours plus grande de concilier recherche fondamentale et appliquée.