Michel Aresta, après une thèse en chimie industrielle soutenue en 1964 à l’université de Milan, effectue sa carrière d’enseignant chercheur à l’université de Bari où il est professeur de chimie et directeur du Metea Research Center.

Il est l’un des promoteurs de la chimie de coordination du dioxyde de carbone avec la préparation et la caractérisation du premier complexe de cette molécule : Ni(CO2)(PCy3)2 en 1975. Une grande parie de son activité scientifique a été ensuite centrée sur le développement d’une chimie moléculaire basée sur ce synthon : synthèses de lactones, carbonates, carbamates, urées basées sur l’emploi des complexes de coordination qui a donné lieu à plus d’une centaine de publications et de brevets. Elle a été complétée très tôt par des préoccupations environnementales associées à ce gaz à effet de serre, au point qu’il est devenu une autorité internationalement reconnue. Il a ainsi créé le centre de recherche METEA, et poursuivi des études sur la catalyse enzymatique, l’analyse du cycle de vie de grands produits industriels tels que le méthanol, le carbonate de diméthyl.

Auteur de plus de 200 publications, son activité a également porté sur la réactivité d’autres petites molécules et ligands : diazote, dioxygène, méthane, monoxyde de carbone, hydrure et leur réactivité, notamment vis-à-vis du dioxyde de carbone.
Il a toujours entretenu des relations très fortes avec la communauté scientifique française en effectuant de nombreux séjours dans les laboratoires de Bordeaux, Dijon, Rennes, Toulouse et Villeurbanne.

Alberto Brandi, 54 ans, est professeur de chimie organique à l’université de Florence. Après un doctorat en 1975 dans cette même université sur la polymérisation de l’oxyde d’azote avec une base, il effectue un postdoc de 1982 à 1984 à l’université du Wisconsin chez le professeur Barry Trost en étudiant plus particulièrement la synthèse organique catalysée par des métaux de transition. Après avoir été professeur associé à l’université Basilicata-Potenza il est revenu à l’université de Florence en 1990 pour y effectuer toute sa carrière. Il a été invité pour des séjours plus ou moins longs dans un grand nombre d’universités ou de centres de recherche en France, au Japon et en Pologne et ses collaborations américano-florentines aboutirent à des recherches surs les composés biologiquement actifs.

Alberto Brandi est actuellement le coordonnateur de deux programmes nationaux de recherche financés par le ministère de l’Éducation nationale et la recherche italien. Il collabore avec des entreprises pharmaceutiques italiennes et internationales comme Menarine, Italfarmaco, Bayer et NicOx et développe également un grand nombre de collaborations internationales en Europe, surtout avec la France, l’Allemagne, la Pologne et récemment avec l’Espagne.

Auteur de plus de 160 publications, il est également très investi dans le système de recherche italien, et fait parti du Bureau de la Société chimique italienne.