Nicolas Bion, 39 ans, est Chargé de Recherches CNRS à l’Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers (IC2MP, UMR7285, Université de Poitiers/CNRS).

Il a réalisé ses travaux de thèse de doctorat (sous la direction de Jacques Saussey et Marco Daturi) au Laboratoire de Catalyse et Spectrochimie de Caen sur l’étude par spectroscopie infrarouge operando de la réaction de réduction des NOx sur catalyseurs oxydes métalliques. Il a ensuite complété sa formation à la recherche par plusieurs stages post-doctoraux entre 2001 et 2004 : en catalyse DeNOx dans le groupe de Hideaki Hamada à Tsukuba au Japon ; en synthèse de matériaux mésoporeux dans le groupe de João Rocha au centre CICECO de l’université d’Aveiro au Portugal ; en physico-chimie des interfaces solide/solution dans l’équipe d’Alain Walcarius au Laboratoire de Chimie et Microbiologie Environnemental de Nancy.

Il a intégré en tant que Chargé de Recherche CNRS en octobre 2004 l’équipe « Catalyse par les métaux » de Daniel Duprez au Laboratoire de Catalyse en Chimie Organique (LACCO) de Poitiers puis l’équipe SAMCat « Du Site Actif au Matériau Catalytique » dirigée par Florence Epron lorsqu’au 1er janvier 2012, le LACCO est devenu l’Institut de Chimie des Milieux et Matériaux de Poitiers.

Ses travaux de recherche, qui concernent la catalyse hétérogène pour l’environnement et pour l’énergie, visent à corréler les propriétés acido-basiques ou rédox de surface à l’activité et la sélectivité des catalyseurs. Sa spécificité provient de l’utilisation de la technique d’échange isotopique pour l’étude des processus d’activation et de diffusion d’espèces actives en surface et dans le bulk des matériaux catalytiques. Des développements récents de couplage sur cette technique en font un outil puissant pour la compréhension du fonctionnement des catalyseurs hétérogènes et pour la caractérisation structurale des solides. Ce travail lui a permis de tisser un réseau de collaborations internationales aboutissant à des publications avec des groupes de recherche du Royaume-Uni, de Finlande, du Brésil, de Belgique ou encore d’Espagne.

Il compte 62 publications, 4 chapitres de livre et ses travaux ont fait l’objet d’une centaine de communications dans des congrès et séminaires.