Stéphane Arbault est actuellement Chargé de Recherche CNRS à l’Institut des Sciences Moléculaires (ISM, UMR 5255) de l’Université Bordeaux 1 et effectue ses recherches au sein du groupe NanoSystèmes Analytiques (NSysA).

Depuis sa thèse, ses activités de Recherche ont eu pour objectif le développement de méthodes et de capteurs électrochimiques pour l’analyse de processus physico-chimiques du vivant à l’échelle d’une cellule. Il a pu montrer, au sein de l’équipe de C. Amatore (UMR 8640 « PASTEUR », ENS-Paris), que les capteurs particuliers que sont les ultramicroélectrodes possédaient les propriétés analytiques adéquates pour suivre en temps-réel et quantifier des événements biologiques uniques fondés sur la sécrétion de molécules chimiques (électroactives). Il a pu ainsi étudier divers processus biologiques mettant en œuvre des molécules ayant un rôle de messager, de médiateur ou d’effecteur vis-à-vis d’autres cellules ou d’autres organes.

Son objectif n’a pas été non seulement de développer de nouvelles méthodologies, mais surtout de les employer pour étudier de manière inédite des processus essentiels au fonctionnement du vivant, tels que : la production de dérivés de l’ion superoxyde et du monoxyde d’azote au cours de réactions immunitaires (macrophages, lymphocytes), le stress oxydant au cours de la carcinogenèse des cellules de la peau, la libération de neuromédiateurs (NO, catécholamines) dans le couplage neuro-vasculaire ou dans la sécrétion neuro-hormonale.

Ses travaux actuels se concentrent sur l’analyse de systèmes sub-cellulaires pour comprendre de manière ciblée et sélective certains processus biologiques ; Il étudie notamment avec son groupe les activités respiratoires, énergétiques et nitro-oxydantes au sein de la mitochondrie dans des conditions physiologiques et pathologiques. Il développe pour cela des microsystèmes couplant analyses électrochimiques et optiques, visant l’échelle de l’objet biologique individuel.