Yannick GEIGER est un jeune chercheur Franco-Allemand, originaire de Francfort-sur-le-Main et né à Nantes, diplômé de l’Université de Strasbourg. À l’occasion de son stage de fin de Master en Chimie Moléculaire et Supramoléculaire, il a rejoint l’équipe du Dr. Stéphane Bellemin-Laponnaz à l’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg (IPCMS), où il a travaillé notamment sur des métallopolymères chiraux en tant que catalyseurs énantiosélectifs recyclables.

L’obtention d’un financement du Ministère de la Recherche, de l’Enseignement et de l’Innovation lui a permis d’effectuer son doctorat dans la même équipe, où il s’est intéressé à deux sujets : l’utilisation de métallopolymères chiraux en tant que matériaux en optique non-linéaire, ainsi qu’aux effets non-linéaires en catalyse asymétrique. Ces derniers sont des phénomènes, basés sur l’agrégation de catalyseurs chiraux, qui permettent d’obtenir des produits à haut excès énantiomérique (ee) même si le catalyseur a lui-même un très faible ee. Ces travaux ont permis la découverte d’un cas particulier, l’effet non-linéaire hyperpositif, prédit par Henri Kagan plus de 20 ans plus tôt mais jamais observé expérimentalement jusqu’à ce jour. Il consiste en un système catalytique où le catalyseur à bas ee donne des produits à plus haut ee que le catalyseur énantiopur. Par la suite, Yannick a pu déterminer le mécanisme derrière ce phénomène, qui est basé sur l’activité catalytique d’un complexe monomérique et de son dimère homochiral. Suite à l’obtention de son doctorat en décembre 2019, il continue actuellement à travailler à l’IPCMS en tant que post-doctorant. Il se penche notamment sur l’énantiodivergence dans l’addition catalytique de dialkylzincs et dans les effets non-linéaires qui leurs sont associés. Retour ligne automatique