Damien Voiry est chercheur CNRS à l’institut européen des membranes (IEM) de l’université de Montpellier depuis 2016. Ses recherches visent à développer des stratégies de nano-ingénierie des matériaux pour le stockage chimique de l’énergie et la purification d’eau.
Damien Voiry a effectué sa thèse au Centre de Recherche Paul Pascal (CRPP) de l’Université de Bordeaux sous la direction d’Alain Pénicaud. En 2011 il part effectuer un séjour postdoctoral à l’université de Rutgers dans le New Jersey dans le groupe de Manish Chhowalla. A Rutgers, il étudie les dichalcogénures de métaux de transition (TMDs) lamellaires qui peuvent être exfoliés sous forme de monocouches bidimensionnelles. Ses travaux s’intéressent notamment aux différents polymorphes des TMDs du groupe 6 (MoX2, WX2 avec X : S ou Se). Il contribue à̀ développer le concept d’ingénierie de phase des TMDs pour de nombreuses applications en électronique, électrocatalyse et stockage d’énergie.
Après son arrivée au CNRS, Damien oriente ses recherches vers l’utilisation des matériaux 2D pour la fabrication de membranes nanolaminées. Il étudie en particulier le rôle de la chimie de surface des feuillets monocouches sur les propriétés de filtration et d’écoulement de l’eau confinée à l’échelle nanométrique. En couplant mesures expérimentales et simulations par dynamique moléculaire, ses recherches ont conduit à l’identification de groupements fonctionnels hydrophobes pour améliorer le flux d’eau confinée entre les nanofeuillets de MoS2.
En parallèle, il développe des approches chimiques à l’échelle nanométrique voir sub-nanométrique pour élucider les corrélations entre propriétés physico-chimiques et activités catalytiques pour la mise au point de nouveaux catalyseurs pour la production d’hydrogène, d’ammoniac ou la conversion du CO2. Damien et son équipe ont récemment proposé une stratégie de dopage moléculaire pour améliorer la sélectivité des catalyseurs à base de cuivre pour la conversion du CO2 en produits multicarbonés. Plus précisément, ils ont identifié des molécules hétérocycliques aromatiques électrophiles qui peuvent orienter la réaction vers la formation d’espèces multicarbonées telles que l’éthylène, l’éthanol et le n-propanol.
Damien Voiry a publié 58 articles pour un nombre total de citations > 17000. Il a reçu la Médaille de Bronze du CNRS et a été nommé à la Young Academy of Europe en 2020.
Abderrahime Sekkat a effectué sa thèse à l’Université Grenoble Alpes (UGA) lsous la direction du Dr David Muñoz-Rojas (LMGP), Pr . Anne Kaminski (IMEP-LaHC) et Dr Guy Chichignoud (SIMaP). Son objectif a été de développer des couches minces fonctionnelles, à savoir de l’oxyde de cuivre (Cu2O) de type p, en utilisant un système innovant et une approche évolutive connue sous le nom de AP-SALD (Atmospheric Pressure Spatial Atomic Layer Deposition). Il s’est concentré sur le développement d’oxydes métalliques fonctionnels et leur intégration dans des composants optoélectroniques (cellule solaire semi-transparente tout-oxyde et à hétérojonction de silicium), accompagnés par la simulation numérique. Cela a permis de remplacer des matériaux critiques tout en obtenant des performances similaires voire meilleures. A. Sekkat a également travaillé sur le contrôle des états d’oxydation du cuivre pour obtenir les trois phases principales (Cu, Cu2O et CuO) à basse température (160 °C-260 °C). Il a en outre eu l’opportunité de collaborer avec plusieurs équipes sur différents sujets : transistor (CENIMAT-Portugal), cellule silicium à hétérojonction (CEA INES-France), pérovskite (Imperial College London-UK), tandem (NREL-USA), antiviral (Waterloo-Canada), en développant les couches minces par SALD et en caractérisant des cellules.
Yang Song a réalisé son travail de thèse à Sorbonne Université, au Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris, sous la direction de David Portehault. Elle s’est focalisée sur la conception à l’échelle nanométrique, de siliciures de métaux de transition, en développant une nouvelle chimie du silicium en milieu sels fondus. Cette approche originale lui a permis de concevoir des nanocristaux performants pour l’électrocatalyse de l’oxydation de l’eau, un des facteurs limitants de l’électrolyse de l’eau pour la production de dihydrogène. Elle a aussi réalisé les premières nanoparticules cœur-coquille de siliciures de cobalt et mis en évidence des propriétés ferromagnétiques issues des interfaces dans ces nano-objets. Enfin, elle a su contrôler la réactivité de nanoparticules métalliques en sels fondus pour obtenir de nouveaux silicophosphures métalliques à l’échelle nanométriques.
Theodosios Famprikis a réalisé ses travaux de thèse dans le domaine des électrolytes solides pour les batteries en collaboration entre le Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides (LRCS-CNRS, Amiens, FR), l’ University of Bath (Bath, UK) et la Justus‑Liebig Universität (Giessen, DE), sous la codirection des professeurs C. Masquelier et M. S. Islam et financés par le réseau ALISTORE (3 ans) et le DAAD (1 an). P. Canepa (NUS, SG), J. Dawson (Newcastle, UK) et J.-N. Chotard (Amiens, FR) ont aussi contribué fortement à ces travaux.
T. F. a réalisé un état de l’art extensif de la littérature qui a visé à agréger les connaissances actuelles dans quatre domaines de recherche nécessaires à la maîtrise des électrolytes solides : Le transport multi-échelle des ions, la stabilité électrochimique et mécanique et les méthodes possibles de synthèse. Ayant établi le contexte, ses travaux personnels se sont concentrés sur le tetrathio‑ortho‑phosphate de sodium, Na3PS4, composé très prometteur pour les applications dans les batteries solides au sodium. En particulier, ses résultats de diffraction (neutron et RX ; Bragg et total‑scattering) et spectroscopie (Raman, neutrons et impédance) en température ont mis en évidence l’existence d’un nouveau polymorphe de Na3PS4, existant entre 500 < T < 750 °C. En dépit de son comportement local caractéristique d’un liquide, le comportement à l’échelle macroscopique reste celui d’un solide ce qui est la caractéristique d’un matériau mésophasique, c’est-à-dire un état de matière intermédiaire entre les états liquide et solide classiques. Il a aussi étudié l’effet de la synthèse mécanochimique sur les propriétés de conduction de Na3PS4. Des mesures originales de conductivité en fonction de la pression appliquée ont permis de calculer le volume d’activation pour la migration des ions Na+. Ce critère, peu utilisé dernièrement dans le domaine, est caractéristique de l’expansion locale du réseau cristallin et dépend de ses propriétés mécaniques, apportant de nouveaux éléments et renforçant la connaissance des mécanismes fondamentaux de la conduction ionique dans l’état solide.
En plus de ses travaux de thèse, Dr. Famprikis a contribué à de nombreuses publications collaboratifs dans le domaine des conducteurs ioniques, il a encadré deux thèses de Master ainsi qu’effectué une année de mission d’enseignement à l’Université d’Amiens. Il est actuellement chercheur postdoctoral à TU Delft aux Pays-Bas.
Sophie Carenco travaille dans le domaine des nanomatériaux et de la nanochimie. Au sein de l’équipe Nano du Laboratoire de Chimie de la Matière Condensée de Paris, elle conçoit des voies de synthèse pour la fabrication de nanoparticules contenant un ou plusieurs métaux ainsi que des éléments légers. Elle s’intéresse particulièrement aux phases contenant des métaux réduits et présentant un caractère covalent ou iono-covalent (phosphures, carbures, oxysulfures). Son projet de long terme est de comprendre les restructurations de cœur et de surface des nanoparticules exposées à des stimuli extérieurs, tels qu’un changement d’environnement (chauffage, atmosphère…) ou une réaction chimique (réactivité). Pour cela, elle emploie diverses spectroscopies en synchrotron et contribue au développement de cellules environnementales gaz ou liquides en lien avec les scientifiques de ligne. Cette approche permet d’aborder la question de la stabilisation de surface des nanoparticules dans leurs conditions d’usage (notamment, via l’emploi de ligands organiques). C’est ainsi l’objet « nanoparticule » dans toutes ses dimensions qui est conçu, analysé, et utilisé dans les applications, tant du côté du cœur inorganique que de la surface, dans des processus dynamiques.
Les travaux récents de son équipe portent sur plusieurs axes. Une nouvelle voie de fabrication à l’état solide de nano-carbures supportés sur carbone est développée depuis 2015 : une réduction exothermique par le potassium graphite a permis la fabrication de TiC, Mo2C, VC et W2C. Désormais, l’exploration se tourne vers d’autres carbures tels que NbC mais aussi vers les phosphocarbures. Les paramètres de process (phase gaz, taille des grains de précurseurs, etc.) influencent la spéciation de phases des poudres préparées en voie « tout solide ». En particulier, il est possible de contrôler la proportion de carbures vs. de phase métallique dans le matériau pour des métaux de transition (Mo, W, V, etc.), et ainsi, d’obtenir certaines phases de nano-hydrures après lavage à l’éthanol.
Dans le domaine des phosphures de métaux, l’enjeu est d’une part, d’obtenir un bon contrôle de phase pour les métaux tels que le fer et le nickel qui présentent un diagramme de phase complexe, d’autre part, de former des phosphures bimétalliques. Pour cela, les recherches s’orientent vers l’utilisation de précurseurs phosphorés originaux tel que les cyclophosphanes qui ont permis la préparation sélective de FeP et Fe2P cristallins et amorphes, actifs pour la réaction d’évolution de l’hydrogène. La formation de phosphures bimétalliques est explorée en partant de nanoalliages, par réaction sélective de la source phosphorée avec l’un ou l’autre des métaux. Cela a été mis en évidence en 2019 pour le système cuivre-nickel, avec une préférence du phosphore pour le nickel. Cet axe s’appuie fortement sur une recherche de méthodologies reproductibles et stœchiométriques pour la fabrication en solution colloïdale d’alliages et cœur-coquilles bimétalliques (ex. NiCo et CuNi).
Enfin, les oxysulfures sont des phases historiques de la recherche en chimie du solide, notamment en France (travaux de Jean Flahaut et d’autres). Mais les travaux sur les nanoparticules d’oxysulfures en sont à leurs balbutiements. Ici, l’effort s’est porté d’abord sur les phases de composition Ln2O2S (Ln : lanthanide) pour lesquelles une voie de synthèse colloïdale a été développée avec une étude détaillée du mécanisme de nucléation-croissance. Ceci a permis de former une gamme inédite de nanoplaquettes bicationiques (Gd-Ce, Gd-Pr, Ce-Pr, Gd-Eu…), mais aussi d’isoler les premières nanoparticules de Ce2O2S. Les propriétés magnétiques et électroniques des nanoparticules ont été explorées et ont démontré une forte influence de l’épaisseur des nanoparticules (seulement 3 mailles cristallines d’épaisseur). Par exemple, le bandgap des nanoparticules est direct, alors que celui des phases macroscopiques est indirect. Les recherches s’orientent désormais vers les oxysulfures contenant des métaux de transition. De plus, le rôle du cerium dans la formation d’espèces réactives de l’oxygène a été étudié en collaboration avec l’INSERM-Institut Mondor, et permet de mieux anticiper l’interaction des nano-oxysulfures avec les milieux biologiques, notamment à leur interface.
Après avoir obtenu son diplôme de Master en physico-chimie des matériaux dans le cadre du Master Erasmus Mundus MESC Materials for Energy Storage & Conversion, Long Hoang Bao Nguyen a effectué sa thèse entre l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB, UMR 5026, Bordeaux) et le Laboratoire de Réactivité et de Chimie des Solides (LRCS, UMR 7314, Amiens), sous la direction de Dr. Laurence Croguennec (Bordeaux) et Prof. Christian Masquelier (Amiens), et également encadré par Dr. Dany Carlier et Dr. Jacob Olchowka (Bordeaux). Son travail de thèse s’intitule «Cristallochimie d’Oxyphosphates Fluorés de Vanadium : De l’Etude de leur Structure à leurs Performances en Batteries Sodium-ion», et il s’inscrit dans le cadre du Réseau français sur le Stockage Electrochimique de l’Energie (RS2E).
Ses activités de recherche sont centrées sur le contrôle de la relation «Synthèse – Composition – Structure», pour une modulation des propriétés physico-chimiques et électrochimiques de matériaux de type Na3V2(PO4)2F3. Une grande variété de voies de synthèses ont permis de préparer un grand nombre de matériaux nouveaux, en jouant sur la substitution cationique, anionique, ou mixte. La structure de ces matériaux a été déterminée à différentes échelles, locale et à longue distance, en combinant diffractions (diffraction des rayons X et des neutrons), spectroscopies (résonance magnétique nucléaire à l’état solide, absorption des rayons X, et infra-rouge) et calculs théoriques de type DFT. Les réactions de désintercalation et de ré-intercalation des ions Na+ de la structure hôte ont été suivies operando en diffraction et absorption des rayons X synchrotron, et ces études ont démontré que tous les mécanismes, parfois inattendus, sont contrôlés par la nature du vanadium (V3+ en environnement fluoré, ou V4+ en environnement oxygéné très covalent) et par les ordres de charges.
Ces travaux, déjà récompensés par le prix de thèse 2020 «Science et Technologie» de l’université de Bordeaux, ont donné lieu à 5 publications déjà parues (2 autres sont à venir), et à 1 chapitre de livre. Les résultats obtenus sont désormais exploités dans le cadre du projet européen H2020 NAIMA dirigé par la start-up TIAMAT pour développer une nouvelle génération de batteries Na-ion.
Professeur de l’Université de Haute-Alsace (UHA) et de l’Institut des Sciences de Matériaux de Mulhouse (IS2M), Jean Daou est également responsable des relations recherche au sein de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Mulhouse (ENSCMu) depuis 2016. La reconnaissance par ses pairs est venue en 2018 avec sa nomination pour 5 ans comme membre junior à l’Institut Universitaire de France (IUF). Il est également impliqué dans la Fédération Française des Matériaux (FFM) ainsi que dans le Groupe Français des Zéolithes (GFZ) dont il est le président depuis 2018.
Ses activités de recherche sont essentiellement centrées autour de trois axes. Le premier concerne la synthèse de matériaux poreux (zéolithes,…) à distribution de tailles contrôlées (nanoparticules, nanofeuillets, nanoéponges, matériaux hiérarchisés) et l’étude de leurs propriétés texturales et structurales. Le deuxième axe traite de la mise en forme de ces oxydes (films, membranes, billes, pastilles, peintures,…). Le troisième axe s’oriente sur les applications de ces matériaux dans divers domaines tels que le stockage de l’énergie et la décontamination moléculaire. Un des exemples des applications citées est l’utilisation de pastilles zéolithiques élaborées dans le cadre de la collaboration avec le Centre National d’Etudes Spatiales (CNES) pour le piégeage de polluants organiques afin de réduire la contamination moléculaire dans l’instrument ChemCam du rover Curiosity envoyé sur la planète Mars par la NASA. D’autres pastilles issues de cette collaboration, seront placées aussi à bord du rover 2020 qui sera envoyé par la NASA sur MARS en 2020.
A 40 ans, ses activités de recherche ont fait l’objet de 107 publications dans des revues internationales à comité de lecture, 13 brevets, 69 communications orales (dont 12 conférences invitées). Ils ont permis de développer une large sphère de compétences sur les matériaux poreux, de leur synthèse jusqu’à leurs utilisations en milieu industriel. Dans le cadre de ces activités, il a eu l’occasion d’établir des collaborations avec des partenaires tant industriels qu’académiques au niveau national et international. Il a encadré 18 thèses (dont 12 soutenues et 6 en cours), un attaché temporaire d’enseignement et de recherche, 2 post-doctorants, et plusieurs stagiaires Master II recherche. Ces compétences acquissent lui ont permis de faire partie de comités scientifiques et/ou de comités d’organisation de congrès nationaux et internationaux.
Viet Huong NGUYEN, né en avril 1991 au Việt Nam, a obtenu en 2015 un double diplôme de Master en Nanosciences et nanotechnologies et Ingénierie en science et génie des matériaux de l’INSA de Lyon. Il a consacré son doctorat à la «Spatial Atomic Layer Deposition» (SALD), une nouvelle méthode de synthèse de matériaux conducteurs transparents sans indium pour les cellules solaires, les LEDs ou les fenêtres intelligentes. Il a obtenu son doctorat en Science des nanomatériaux de l’Université Grenoble Alpes en Octobre 2018 sous la direction du Dr. David Muñoz-Rojas et l’encadrement du Prof. Daniel Bellet et Dr. Delfina Muñoz. Il est aujourd’hui enseignant-chercheur à l’Université de Phenikaa, Hà Nội (Việt Nam).
Après avoir obtenu en 2015 le double diplôme du magistère de physico-chimie moléculaire de l’Université Paris-Sud et de l’ENS Cachan, Estelle GLAIS a poursuivi son cursus par un doctorat à Sorbonne Université co-encadré par Pr. Corinne Chanéac (LCMCP) et Dr. Bruno Viana (IRCP). Ses travaux de thèse ont porté sur la synthèse et la caractérisation de nanostructures à propriétés optiques et thermiques pour l’élaboration de «nanothermomètres».
Gwenaëlle Rousse est maître de conférence à Sorbonne Université et mène ses recherches au laboratoire Chimie du Solide et Énergie au Collège de France. Ses recherches, basées sur des analyses structurales avancées à partir de la diffraction de rayons X et de la diffraction de neutrons sur poudre, visent principalement à comprendre les phénomènes fondamentaux à l’œuvre dans les batteries Li-ion. Elle est membre junior de l’Institut Universitaire de France depuis 2016.
Son travail de thèse a été consacré à la synthèse et à la caractérisation des nanostructures 1D (nanotubes, nanofils et nanocâbles) à base de bore et de silicium. Ensuite, il a travaillé comme post-doc à l’EMPA à Thun (Suisse). Son activité comprenait la fabrication de nanomatériaux (nanoparticules et nanofils), leur organisation et leur nanomanipulation pour des applications dans différents domaines comme le photovoltaïque, la robotique, et l’élaboration de détecteurs chimiques et biologiques. En 2010, il a rejoint l’Institut Européen des Membranes (UMR CNRS 5635) à Montpellier (France) comme Chargé de Recherche du CNRS.
Son activité porte d’une part sur le développement de nouvelles méthodes de synthèse comme l’Atomic Layer Deposition (ALD), l’electrospinning ou l’impression 3D pour la formation de nanomatériaux (métaux et céramiques) et d’autre part sur la nanostructuration en utilisant la lithographie naturelle (nanosphères et/ou membranes). Ses activités de recherche concernent principalement l’élaboration de membranes inorganiques de type oxyde et non-oxyde pour des applications spécifiques, particulièrement dans le domaine de l’énergie (énergie osmotique et purification d’hydrogène), la santé (prolifération cellulaire et délivrance contrôlée de médicament) et l’environnement (capteurs, biocapteurs et purification d’eau par effet photocatalytique ou électrofenton).
Ses travaux s’inscrivent dans le cadre de collaborations académiques et industrielles et de divers projets ANR ou européen H2020. M. Bechelany a également développé plusieurs collaborations nationales et internationales. Il est auteur de 160 publications à fort impact, 25 actes de congrès, 12 chapitres d’ouvrage et 6 brevets (h=30). Il a également participé à la co-fondation de 2 Start-up.
Après un parcours universitaire réalisé en Roumanie (Univ. Transylvanie de Brasov), elle poursuit une thèse en-cotutelle (2004-2007), France (Univ. De Metz) – Pays-Bas (Univ. Technologique de Delft), sous la direction du Prof. M. Lumbreras et du Prof. J. Schoonman, portant sur le développement des capteurs de gaz à base d’oxydes métalliques semi-conducteurs pour la dépollution de l’air. En 2008 elle intègre le groupe « Carbones et Matériaux Hybrides » de Dr. Cathie-Vix à l’Institut de Science des Matériaux de Mulhouse (IS2M) pour effectuer 2 stages post-doctoraux. Ces stages lui ont permis de se familiariser avec un nouveau domaine de recherche lié aux matériaux composites Carbone/Carbone pour des applications industrielles et aux matériaux carbonés nanostructurés pour des applications environnementales et stockage de l’énergie. Elle a été ensuite recrutée au CNRS en 2011 au sein du même groupe de recherche de l’IS2M.
Ses travaux de recherche portent sur le développement des matériaux carbonés et hybrides à propriétés contrôlées (porosité, structure, chimie de surface et morphologie) via la mise en œuvre de procédés de synthèses originaux et respectueux de l’environnement (précurseurs « verts », solvants aqueux et faibles consommation d’énergie/temps). Une originalité de ses travaux est le confinement des nanoparticules métalliques dans des matériaux carbonés qui entraîne ainsi la modification de leurs propriétés physico-chimiques. Un accent important est mis également sur la compréhension des mécanismes réactionnels lors de la synthèse de ces matériaux, mais aussi lors de leur fonctionnement dans des applications environnementales (adsorbants pour la dépollution de l’air ou de l’eau) et stockage de l’énergie (stockage de l’hydrogène, batteries lithium-ion ou sodium-ion et supercondensateurs). Les corrélations structures-propriétés constituent également un volet novateur de ses projets.
Elle est membre du « Réseau Français sur le Stockage Electrochimique de l’Energie » (RS2E) et auteur de 70 publications (environ 1500 citations et h-index de 23), 3 chapitres de livre, 1 brevet, 5 communiqués de presse CNRS et 120 communications. Elle est lauréate de la médaille de bronze du CNRS en 2017 et éditrice du journal « Journal of Carbon Research, C ».
Cette thèse, effectuée entre le Laboratoire de Réactivité et de Chimie des Solides (LRCS, UMR 7314, Amiens) et l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB, UMR 5026, Bordeaux), sous la direction de Christian Masquelier (Pr, UPJV-LRCS), de Jean-Noël Chotard (MCF, UPJV-LRCS) et de Laurence Croguennec (DR, CNRS-ICMCB) s’intitule « Cristallochimie de phosphates de vanadium comme électrodes positives de batteries Li-ion et Na-ion ».
Ce travail de thèse a eu pour but d’explorer de nouveaux phosphates de vanadium (principalement de structure Tavorite) et de revisiter certains déjà bien connus. Les synthèses de compositions ciblées ont, premièrement, été réalisées selon des procédures variées (voies tout solide, hydrothermale, sol-gel) afin de stabiliser d’éventuelles phases métastables et d’ajuster la microstructure impactant fortement les performances électrochimiques de tels matériaux. Ces composés ont ensuite été décrits en détails, dans leurs états originaux, depuis leurs structures moyennes, grâce aux techniques de diffraction (DRX sur poudres ou sur monocristaux et DN) jusqu’aux environnements locaux, en utilisant des techniques de spectroscopie (RMN, XAS, IR et Raman). Par la suite, les diagrammes de phases et les processus d’oxydoréduction impliqués au cours de l’insertion/extraction de lithium dans/depuis ces matériaux ont été étudiés grâce à des techniques operando (DRX et XAS). La compréhension de ces mécanismes permet de mettre en évidence les raisons des éventuelles limitations électrochimiques de ces composés : La synthèse de nouveaux matériaux (composition, structure, microstructure) peut maintenant être développée afin de contrepasser ces limitations et de tendre vers de meilleures performances. Ces études révèlent, entre autres, que la versatilité de la chimie du vanadium avec un large nombre de degrés d’oxydation (depuis V2+ à V5+), stabilisés dans des environnements très différents (depuis très réguliers jusqu’à très distordus), ouvre la voie vers la formation de nouveaux matériaux dont les contraintes imposées par le champ cristallin offrent des propriétés électrochimiques attractives.
Ces travaux, déjà récompensés par « le 1er prix de thèse de la société chimique de France, section Hauts-de-France » (et maintenant celui de la division chimie du solide de la SCF), ont donné lieu à 6 publications déjà parues (ainsi que 2 autres en cours de finalisation) et ont été communiqués au cours de différents évènements nationaux (3) et internationaux (4) au travers de contributions orales (5) ou par affiches (4).
Dans les travaux précédemment résumés, les performances des matériaux en batteries Li(Na)-ion sont uniquement dues à l’activité électrochimique du métal de transition. Toutefois, il est possible de stocker davantage d’énergie en impliquant des réactions électrochimiques mettant en jeu les anions. En effet, récemment, l’activation réversible du couple O2-/(O2)n- a été mis en évidence dans des oxydes de métaux de transition 4d (Ru) et 5d (Ir). Cependant, le coût et la masse de ces métaux sont un frein à leur utilisation à grande échelle : Il est nécessaire de revenir à des systèmes réels à bases de métaux 3d. Mais comment activer la formation et stabiliser les trous sur l’oxygène au voisinage de métaux 3d, moins électronégatifs que leurs homologues 4d et 5d ? C’est à cette problématique que je tente de répondre au cours de mon post-doctorat dans le département des matériaux de l’université d’Oxford (Royaume-Uni), dans le groupe de Peter G. Bruce.
Dany Carlier a acquis des expertises en Cristallochimie et RMN des solides dans le cadre de sa thèse menée à l’Institut de Chimie de la Matière Condensée de Bordeaux (ICMCB) sous la direction de C. Delmas et M. Ménétrier (1998-2001). Lors d’un stage post-doctoral au MIT (Pr. Ceder), elle a ensuite acquis des compétences en modélisation des matériaux par calculs ab initio et Monte Carlo. En 2004, elle a rejoint l’université de Bordeaux comme maître de conférences et mène actuellement ses travaux de recherche dans le groupe « Energie : Matériaux et Batteries » de l’ICMCB, dirigé par L. Croguennec.
Ses activités de recherche sont centrées sur la synthèse et la caractérisation de matériaux d’électrode (oxydes et phosphates de métaux de transition) et sur l’analyse des mécanismes susceptibles d’intervenir dans le fonctionnement des batteries lithium-ion et sodium-ion. Dany Carlier a développé une approche novatrice et précurseur dans le domaine des matériaux de batteries : combiner la RMN du solide et les calculs théoriques de type DFT pour interpréter les spectres de matériaux paramagnétiques, comme le sont, pour la plupart, les matériaux d’électrodes pour batteries. Cette approche permet de caractériser finement les structures atomiques et électroniques locales et de faire le lien avec la présence de défauts, avec la liaison chimique et in fine avec les propriétés électrochimiques.
Ses travaux s’inscrivent dans le cadre du réseau français sur le Stockage Electrochimique de l’Energie (RS2E), dans le cadre de collaborations industrielles (Toyota, Umicore) et de divers projets ANR ou européen H2020. D. Carlier a également développé plusieurs collaborations nationales et internationales (Tunisie, Taiwan, le Canada, Japon …)
Elle est auteur ou co-auteur de 65 publications (plus de 2000 citations) et d’1 brevet.
Marie Caisso est actuellement en poste chez EDF en tant que chargée d’Affaires R&D dans le domaine de l’Aval du Cycle du combustible. Elle s’occupe du suivi technique de l’ensemble des procédés chimiques et matériaux mis en œuvre pour le traitement des combustibles usés actuel et futur.
Après avoir terminé un cursus ingénieur Matériaux à Polytech Grenoble en 2013, elle a préparé sa thèse au CEA Marcoule entre le Laboratoire de Fabrication des Combustibles (LFC), le Laboratoire de Conversion des Actinides et de Radiolyse (LCAR) et l’université de Montpellier. Elle a soutenu son travail le 28 octobre 2016 à l’Institut de Chimie Séparative de Marcoule (ICSM).
Ce travail de thèse s’est focalisé sur le possible retraitement futur d’une partie des déchets nucléaires à vie longue, les actinides mineurs (AM). Une des voies à l’étude permettant de réduire l’inventaire total des déchets, après recyclage du plutonium, est, en effet, la transmutation hétérogène, en réacteurs à neutrons rapides des AM, et plus particulièrement de l’américium (Am), en éléments chimiques à demi-vies courtes voire stables. L’irradiation de l’Am nécessite ainsi la fabrication de pastilles céramiques d’U1-XAmXO2±δ. La voie CRMP (Calcined Resin Microsphere Pelletization) est actuellement privilégiée parmi les différents procédés envisagés. Elle se fonde, avant frittage, sur le pressage de microsphères d’oxyde mixte U1-XAmXO2±δ obtenues par conversion thermique de microsphères de résine échangeuse d’ions chargée en cations UO22+ et Am3+. Comparé à des voies de synthèse classique utilisant la métallurgie des poudres, le procédé CRMP permet de favoriser les étapes de mise en forme (forte coulabilité des microsphères) tout en limitant la dissémination de particules fines à base d’Am, hautement radioactives.
Dans ce contexte, cette thèse s’est attachée à mener une caractérisation exhaustive des différentes étapes du procédé CRMP d’un point de vue mécanistique et structural. Ainsi, le mode de complexation des cations dans la résine a été déterminé, via la mise en évidence de groupements carboxyliques bidentés autour des éléments U et Am par spectroscopie IR et EXAFS. L’étape de conversion thermique a également été suivie de manière in-situ par DRX et XANES, et les structures des différents composés oxydes formés, (U1-XAmX)3O8 et U1-XAmXO2±δ, ont été identifiées et caractérisées finement. De la même manière, la substitution de l’Am dans chacun des composés a été démontrée, ainsi que les déformations associées autour des cations, via l’utilisation de la DRX, de la diffraction de neutrons et de l’EXAFS. Finalement, le frittage des microsphères sous forme de pastilles d’U1-XAmXO2±δ a été caractérisé notamment par dilatométrie et porosimétrie mercure, révélant une densification en deux étapes. Ce comportement singulier est le résultat d’une réorganisation multi-échelle dans le matériau ayant lieu au cours du frittage, s’expliquant par la présence dans le cru de nanoparticules pré-frittant à basse température.
Si la préparation de la majorité des échantillons a été effectuée sur l’installation nucléaire de base ATALANTE, cette thèse a permis de monter plusieurs collaborations extérieures pour les caractérisations mises en œuvre : l’UCCS pour les techniques de diffraction (P. Roussel), l’université de Nice pour la spectroscopie d’absorption des rayons X (C. Den Auwer), et le SPCTS de Limoges pour la caractérisation des céramiques (A. Maître et R. Boulesteix). De nombreux travaux sur grands instruments (synchrotrons ESRF, SOLEIL et ANKA ; réacteurs à neutrons ILL et Orphée) ont ainsi été réalisés pour étudier finement les structures de mes oxydes à base d’américium. De par la complexité de la manipulation de matière radioactive hors zone réglementée, ces expériences ont également nécessité l’utilisation, voire le développement, de techniques spécifiques pour la manipulation d’échantillons radioactifs sur ces installations non nucléaires.
Houria Kabbour est Chargée de Recherches au CNRS à l’Unité de Catalyse et de Chimie du Solide (UCCS, UMR8181) au sein de l’équipe OXID (Oxydes Innovants et Diffraction Avancée).
Docteur en Physico-Chimie du Solide de l’Université de Nantes, Houria Kabbour a soutenu sa thèse en septembre 2005 à l’Institut des Matériaux Jean Rouxel de Nantes sur le thème « conception rationnelle de nouveaux composés inorganiques à partir de sous-unités structurales 2D » sous la direction de Laurent Cario et Alain Meerschaut. Suivant une approche prédictive et en combinant simulations DFT et expériences, elle a développé et étudié au cours de sa thèse de nouveaux composés à anions mixtes aux propriétés remarquables. Elle intègre ensuite pour deux ans de 2005 à 2007 le California Institute of Technology (Caltech) aux États-Unis (Pasadena) pour élaborer et étudier des matériaux pour le stockage de l’hydrogène. Elle rejoint ensuite le Max Planck Institute for Solid State Research de Stuttgart pour travailler sur la synthèse de nouveaux oxydes lamellaires par des voies non conventionnelles avant d’être recrutée au CNRS en 2008 à l’UCCS.
L’objectif de ses travaux à l’UCCS consiste à concevoir de nouveaux matériaux fonctionnels et de mettre en relation leurs propriétés et leur structure. Pour cela, elle allie expérimentation et simulations DFT pour la prédiction, la synthèse et la compréhension des propriétés de ces matériaux. Elle s’intéresse au développement de nouvelles phases oxydes et à anions mixtes avec un large éventail de propriétés (magnétisme de basse dimension, propriétés optiques …). Plus récemment, l’accent est mis sur la chimie topotactique pour former des phases métastables originales ainsi que sur l’élaboration de phases à anions mixtes incluant un anion chalcogène et/ou pnicture (modulation du gap, propriétés électroniques remarquables…). À 36 ans, Houria Kabbour est responsable d’un projet ANR jeune chercheur et est co-auteur de près d’une cinquantaine de publications (h-index de 16 et environ 1000 citations). Elle a reçu la médaille de bronze du CNRS en 2015.
David Portehault, 36 ans, est chargé de recherche CNRS au Laboratoire Chimie de la Matière Condensée de Paris (LCMCP).
Ancien élève de l’École Normale Supérieure de Paris, agrégé de physique-chimie et docteur en physique et chimie des matériaux de l’Université Pierre et Marie Curie UPMC – Paris 6, il soutient sa thèse en 2008 sous la direction de Jean-Pierre Jolivet et de Sophie Cassaignon, avec pour sujet l’application de la chimie douce à la synthèse de nanoparticules d’oxydes de manganèse pour batteries lithium-ion. Il intègre ensuite l’Institut Max Planck pour les Colloïdes et les Interfaces à Potsdam dans le département de Markus Antonietti, grâce au Programme d’Excellence pour les Nanomatériaux conjoint entre le CNRS et la Société Max Planck. Il tire profit de cette bourse pour initier pendant deux ans des recherches sur la synthèse de nouveaux composés du bore de taille nanométrique. David Portehault est recruté par le CNRS en 2010 au sein de l’équipe Matériaux Hybrides et Nanomatériaux de Clément Sanchez (UPMC – CNRS – Collège de France).
De retour en France, il développe son activité de recherche portant sur la synthèse de nanomatériaux inorganiques et hybrides aux compositions d’une complexité inatteignable jusqu’ici. Ces matériaux, aux propriétés potentielles inédites, impliquent des composés originaux jamais obtenus à l’échelle nanométrique, mais aussi des composites aux hétérogénéités contrôlées à l’échelle nanométrique. Ainsi, cette activité se décline en 4 axes principaux : (1) les nano-alliages à base d’hétéroéléments, en particulier du bore ; (2) les réseaux covalents bore-carbone-azote-phosphore ; (3) les oxydes métalliques à valences mixtes ; (4) et de façon transverse le développement de méthodes originales de synthèse de nanomatériaux, notamment la chimie douce pour des oxydes complexes et les sels fondus inorganiques comme solvants haute température. Ces travaux, effectués dans un cadre académique mais aussi en lien avec l’industrie, ouvrent de nouvelles opportunités dans les domaines de l’énergie, de la catalyse et des technologies de l’information, grâce aux propriétés inédites et parfois inattendues de ces nouveaux nanomatériaux.
David Portehault est co-auteur de 2 chapitres d’ouvrages, 3 brevets et d’une trentaine de publications à fort impact avec plus de 800 citations.
Thèse préparée au Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solide (LRCS) et soutenue le 23 octobre 2015 à l’Université de Picardie Jules Verne.
Actuellement en Post Doc au Lawrence Berkeley National Laboratory, Materials Sciences Division, Berkeley, CA, United States.
Ma recherche concerne le développement et l’utilisation des techniques de diffraction en temps réel (in situ et operando) pour l’étude des matériaux inorganiques comme électrodes pour batteries Li-ion et Na-ion. Tel était l’objectif principal de ma thèse en France, une collaboration entre trois laboratoires français, deux spécialisés dans les camps de l’électrochimie (le LRCS à Amiens et l’ICMCB à Bordeaux) et un dans la neutronique, l’Institut Laue-Langevin à Grenoble.
J’ai étudié notamment les modifications structurelles qui se produisent dans plusieurs systèmes électrochimiques différents (LiFePO4, LiMn2O4, LiVPO5, Na3V2(PO4)2F3 …) dans les conditions de fonctionnement de la batterie (in situ et operando). L’exécution de telles mesures en temps réel lors de la charge/décharge (donc lors de l’extraction/insertion du lithium ou du sodium dans le cadre structurel des électrodes) revêt une grande importance: elle dévoile des dynamiques qui ne sont pas accessibles par d’autres moyens et permet une compréhension plus complète du fonctionnement des électrodes.
Dans ce travail de thèse, nous avons développé plusieurs techniques de diffraction pour comprendre donc ces transformations cristallographiques. Pour obtenir un maximum d’informations complémentaires nous avons utilisé plusieurs «sondes», notamment rayons X, rayonnement synchrotron et neutrons, afin d’être sensibles à différents éléments chimiques dans les matériaux. Afin d’utiliser les neutrons (qui ont l’avantage d’être sensibles aux éléments légers comme le lithium et l’oxygène), nous avons développé une cellule électrochimique pour mesures in situ de diffraction de neutrons sur poudre (NPD), réalisé avec un alliage en (Ti, Zr) “transparent aux neutrons”.
Actuellement je continue mon travail sur les électrodes pour batteries Na-ion, avec une approche plus exhaustive, en partent de la synthèse état-solide ou hydro/solvothermale des matériaux, suivie de leur caractérisation par différents techniques électrochimiques et structurelles, avec le but de développer matériaux avec performances équivalent à ceux utilisé dans les batteries Li-ion commerciales.
Renald David a soutenu sa thèse intitulée Oxydes et ferromagnétisme de basse-dimensionnalité : nouvelles topologies à propriétés remarquables. Ce travail a été effectué à l’unité de catalyse et de chimie du solide la direction d’Olivier Mentré et co-encadré par Houria Kabbour (médaille de bronze CNRS 2015). Il a conduit à 9 articles dans des revues internationales dont 3 Angewandte Chemie International Edition.
Son prix lui a été remis lors du congrès SCF’15 qui s’est déroulé à Lille en Juillet 2015.
Stéphane Cordier (46 ans), Directeur de Recherche au CNRS, équipe Chimie du Solide et Matériaux de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (ISCR/UMR 6226 CNRS-Université de Rennes 1). Cristallochimiste et spécialiste de la chimie des clusters de métaux de transition.
Stéphane Cordier a effectué ses travaux de thèse (1993-1996) portant sur la synthèse et la cristallochimie de composés associant des clusters de niobium (ou de tantale) à des ions terres rares sous la direction de Marcel Sergent et de Christiane Perrin. Après un séjour post doctoral au Max Planck Institute for Solid State Research de Stuttgart dans le groupe du Prof. Arndt Simon au cours duquel il se spécialise dans la synthèse et la caractérisation de fluorures d’éléments de transition, il a été recruté au CNRS en 1999 dans l’équipe Chimie du Solide et Matériaux de l’Institut des Sciences Chimiques de Rennes (ISCR). À partir des années 2000, il a mis en place une nouvelle thématique à Rennes consistant à utiliser les composés à clusters obtenus par chimie du solide à haute température comme précurseurs de briques moléculaires pour l’élaboration de nanomatériaux hybrides multifonctionnels et de surfaces fonctionnalisées. Habilité à diriger des recherches en 2005, il est promu Directeur de Recherche en 2010. Sa recherche couvre un continuum allant de la recherche fondamentale -établissant les relations entre les propriétés physiques des matériaux à clusters et leurs structures cristallines et électroniques- jusqu’à la recherche finalisée pour des applications telles que l’éclairage, l’affichage, le bio-marquage ou la photocatalyse.
Aujourd’hui responsable adjoint de l’équipe Chimie du Solide et Matériaux de l’ISCR, S. Cordier développe de nombreuses collaborations au niveau national et international. Il est directeur du Laboratoire International Associé CLUSPOM entre la France et la Russie associant l’ISCR de Rennes, l’ILV de Versailles et le Nikolaev of Inorganic Chemistry de Novossibirsk-Branche Sibérienne de l’Académie des Science de Russie. Il est responsable scientifique du site Miroir dans le cadre de l’Unité Mixte Internationale CNRS-Saint Gobain (UMI 3629 / Laboratory for Innovative Key Materials and Structures–LINK) localisée au National Institute for Materials Sciences de Tsukuba (Japon).
S. Cordier est auteur ou co-auteur de 3 brevets, 2 articles d’ouvrage et de 120 publications (h = 24).
Samuel Bernard (38 ans) est Chargé de Recherche CNRS à l’Institut Européen des Membranes (IEM, UMR 5635 ENSCM/CNRS/UM2).
Docteur en chimie inorganique de l’Université de Lyon en novembre 2002 suite à ses travaux sur les fibres céramiques de nitrure de bore (BN), il intègre le Max-Planck-Institut für Metalforschung de Stuttgart (Allemagne) en janvier 2003. Dans le département du Prof. F. Aldinger, son objectif a consisté à mettre en œuvre la voie dite des polymères précéramiques (Polymer-Derived Ceramics) pour élaborer des fibres céramiques de carbonitrure de silicium et de bore (Si/B/C/N) destinées à des applications thermo-structurales.
En janvier 2004, il est recruté en tant que chargé de recherche CNRS au Laboratoire des Multimatériaux et Interfaces (UMR 5615 CNRS/UCBL) de l’Université de Lyon. Ses travaux sur les polymères précéramiques ont notamment permis d’étendre l’activité « fibres » du laboratoire vers d’autres compositions et formes de matériaux. Depuis Sept. 2010, il développe son activité de recherche à l’IEM de Montpellier.
Sa thématique de recherche porte aujourd’hui sur la synthèse de polymères précéramiques et leur mise en œuvre pour élaborer des céramiques non-oxydes à base de bore et de silicium. Il s’intéresse en particulier au nitrure de bore et au carbure de silicium sous forme de fibres, membranes, poreux, et nanocomposites pour les structures, l’énergie et l’environnement.
Habilité à diriger des recherches depuis 2012, il est actuellement co-animateur de l’axe transverse « membranes du futur » de l’IEM. Il est co-auteur de 56 articles à comité de lecture (Facteur H=19, 810 citations), 6 brevets, 10 chapitres d’ouvrage et est éditeur d’un livre. Il a donné 22 conférences invitées dont 17 internationales et 13 séminaires sur invitation.
Samuel Bernard s’est vu décerné le prix chercheur 2011 par la société chinoise de céramique.
Cédric Boissière, Laboratoire Chimie de la Matière Condensée de Paris, spécialiste des matériaux hiérarchiques hybrides multifonctionnels (40 ans)
Docteur Es science de l’Université de Montpellier II, Cedric Boissiere a soutenu une thèse en chimie des matériaux 2001 pour l’application des matériaux inorganiques mesostructurés à la réalisation de membranes d’ultrafiltration à haute performance sous la direction du Dr. Eric Prouzet.
Après un stage post-doctoral au sein du groupe du Pr. Stephen Mann (Bristol, UK) pendant lequel il travailla sur la synthèse de nano phosphates de calcium biostructurés,
Cedric Boissière rentre au CNRS en 2002 au sein du groupe Matériaux Hybrides du LCMCP sous la direction de Clément Sanchez (Université Paris 6).
Depuis lors, il travaille sur la synthèse de matériaux hiérarchiques hybrides ou inorganiques par couplage de la chimie douce et de procédés d’évaporation. Les principaux matériaux explorés concernent les films fonctionnels et les particules préparées par voie aérosols qui trouvent de nombreuses applications en optique, catalyse hétérogène et nanomédecine.
Il est co-auteur de plus de 140 publications et 28 brevets, et a été lauréat du prix de la société Européenne de Membrane en 2006 et de la médaille Jean RIST de la SF2M en 2007.
Delphine Toulemon a soutenu sa thèse en chimie du solide intitulée « Stratégies d’assemblage par chimie "click" de nanoparticules magnétiques sur des surfaces fonctionnalisées » en novembre 2013. Ce travail de thèse a été effectué à l’Institut de Physique et Chimie des Matériaux de Strasbourg (IPCMS) sous la direction du Professeur Sylvie Bégin et co-encadré par Benoit Pichon et cofinancé par la Direction Générale de l’Armement (DGA) et la région Alsace.
Elle a commencé en septembre 2014 un stage post doctoral au laboratoire ITODYS de l’Université Paris Diderot portant sur les nouvelles stratégies d’assemblage de nanoparticules pour la conception de réseaux magnétiques étendus sous la direction du Docteur Fayna Mammeri, dans l’équipe du Professeur Souad Ammar.
***Rénal Backov
Rénal Backov (45 ans) est Professeur des universités à l’Université de Bordeaux. Il effectue ses recherches au Centre de Recherche Paul Pascal (Unité Propre de Recherche CNRS, UPR-8641) où fluides complexes et chimie sont couplés pour proposer de nouvelles synthèses rationnelles de matériaux fonctionnels avancés. Sur ce principe, il formalisa le concept de Chimie Intégrative en 2006. Au centre de recherche paul Pascal Il est responsable de l’équipe Matériaux Fonctionnels par Ingénierie Colloïdale
***Wilfrid Prellier
Docteur de l’Université de Caen Basse-Normandie, Wilfrid Prellier a effectué une thèse de chimie des matériaux où il a mis au point les premiers films minces supraconducteurs d’oxycarbonates. Après un stage à l’Institut d’Électronique Fondamentale d’Orsay effectué dans le cadre de son service militaire, puis un stage postdoctoral à l’Université du Maryland (États-Unis), il est recruté au CNRS en 1999 au sein du laboratoire CRISMAT de Caen, où il y développe une thématique sur l’utilisation de l’ablation laser pulsé pour la synthèse de phases métastables.
Il s’est également intéressé aux effets des contraintes sur les propriétés structurales et physiques d’oxydes, avec une attention toute particulière aux manganites présentant un ordre des charges. Nommé Directeur de Recherche CNRS en 2008, il devient responsable du groupe Films Minces du CRISMAT, et poursuit ses travaux sur la réalisation de structures complexes aux propriétés électroniques originales (multiferroïques, magnétiques). Plus récemment, il s’est intéressé à la résolution structurale de films minces d’oxydes, et aussi à l’utilisation de substrats non-conventionnels
Il est co-auteur de 185 publications, a reçu plus de 50 invitations dans des conférences internationales.
Cette année la Division de Chimie du Solide de la Société Chimique de France a relancé le prix de thèse pour récompenser par un prix d’un montant de 1000 € un jeune chercheur ayant présenté un travail de thèse exceptionnel dans le domaine de la chimie du solide. Ce prix est décerné sur proposition au Bureau de la Division.
D’excellents dossiers nous sont parvenus et le choix a été délicat, au final le prix a été délivré à Romain Sibille de l’Équipe « Composés intermétalliques et matériaux hybrides » de l’Institut Jean Lamour de l’Université de Lorraine pour sa thèse intitulée « Solides hybrides organique – inorganique à base de molécules dicarboxylates et d’éléments de transition 3d ou 4f : relations structure – propriétés magnétiques, effets de dimensionnalité », effectuée sous la direction du Professeur Michel François.
Florent Boucher, (45 ans) Directeur de Recherche au CNRS, Institut des Matériaux Jean Rouxel (IMN), Nantes. Spécialiste en modélisation des matériaux par les outils de la DFT.
Après une thèse de doctorat (1990-1993) à l’Université de Nantes portant principalement sur le développement d’approches cristallographiques anharmoniques appliquées à l’étude de la mobilité des cations d10 dans des composés de la famille argyrodite, Florent Boucher a été recruté au CNRS en 1994 et a développé au côté du Professeur Michel Evain l’utilisation des groupes de superespace (4 dimensions) dans le but d’améliorer la description de composés modulés incommensurables.
Intéressé par les relations qui relient la structure électronique des matériaux à leurs propriétés, Florent Boucher s’est ensuite formé à l’utilisation d’outils de calculs basés sur la théorie de la fonctionnelle de la densité (DFT) dans le cadre d’une mise à disposition d’une année au MPI de Stuttgart (1996/1997 dans le groupe du Professeur O. K. Andersen). Suite à ce séjour, il a mis en place à l’IMN les outils et méthodes nécessaires au développement des calculs DFT et s’est spécialisé dans la modélisation de diverses spectroscopies : XAS, EELS, RMN. En 2007 ; il rejoint l’équipe ST2E « Stockage et transformation électrochimique de l’énergie » animée par Dominique Guyomard pour s’intéresser majoritairement aux propriétés des matériaux pour le stockage de l’énergie.
Habilité à dirigé des recherches depuis 2007, il accède en 2011 au grade de Directeur de Recherche au CNRS. Il est co-auteur de 72 publications. Florent Boucher est également directeur du centre de calcul intensif des Pays de la Loire.
Christian Serre, Institut Lavoisier à Versailles, spécialiste des matériaux hybrides à porosité contrôlée (40 ans, > 200 articles, 7000 citations)
Ingénieur ESPCI ParisTech, Christian Serre a effectué une thèse en chimie des matériaux au sein de l’université de Versailles en 1999 sous la direction du professeur Férey. Après un stage post-doctoral au sein de l’unité mixte CNRS-Rhodia (Cranbury, USA), Christian Serre rentre au CNRS en 2001 au sein du groupe Solides Poreux de L’institut Lavoisier dont il reprend la direction en 2009, devenu alors directeur de Recherches CNRS. Ses thèmes de recherche concernent l’élaboration de nouveaux solides poreux hybrides cristallisés et l’étude de leurs applications dans le domaine de la santé, l’énergie et de l’environnement. Christian Serre a obtenu la médaille de Bronze CNRS en 2006 et a été lauréat en 2008 d’une bourse ERC jeunes chercheurs.
Dominique Larcher (43 ans), Laboratoire de réactivité et chimie des solides, Amiens, spécialiste des matériaux d’électrodes pour accumulateur Li-ion
Suite à plusieurs années d’études de biologie, Dominique Larcher s’est orienté vers la Chimie puis plus spécifiquement vers la Chimie des Solides à partir de 1992, domaine auquel il a été fortement sensibilisé par le Prof. Michel Figlarz. Après une thèse (1997) préparée au LRCS (Laboratoire de Réactivité et Chimie des Solides, Amiens) de l’Université Picardie Jules Verne sous la direction de Bernard Gérand et de Jean-Marie Tarascon sur le thème de la synthèse par « Chimie Douce » de matériaux d’électrodes positives pour accumulateurs Li-ion, il a passé un an et demi au département de Physique de l’Université d’Halifax (Canada) où il a pu explorer le domaine des matériaux d’électrodes négatives sous la direction de J.R.Dahn. Cette époque coïncide avec la pénétration des nanomatériaux dans le domaine des accumulateurs, thématique qu’il poursuit depuis 2000 au LRCS où il a encadré ou co-encadré 6 thèses et autant de post-doctorats sur ce sujet. Nommé Professeur à l’UPJV-LRCS en 2009, il y développe une thématique dédiée aux aspects chimiques et énergétiques de la surface des nanomatériaux dans le contexte du stockage électrochimique de l’Energie.
Il est co-auteur de 45 publications et de 4 brevets.
Il est fortement impliqué dans l’organisation du Master « Transformation et Valorisation des Ressources Agro-Biologiques et Inorganiques » (TVRAI) du département de Chimie de l’UPJV, et s’efforce de maintenir un maximum de diversité dans ses activités d’enseignement et de vulgarisation.
David Grosso, professeur des université, laboratoire de chimie de la matière condensée de Paris, UMR 7574, CNRS-UPMC-ENSCP-EPHE-Collège de France.
Thèmes de recherches : Nanostructuration des matériaux par assemblage moléculaire. Procédés chimiques et physico-chimiques de mise en forme. Couches minces : synthèses et caractérisations spécifiques.
Thierry Loiseau est directeur de recherche CNRS à l’Institut Lavoisier de Versailles (UMR CNRS 8180). Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur en sciences des matériaux de l’école polytechnique de l’université de Nantes en 1991, Thierry Loiseau a réalisé son travail de thèse sous la direction de Gérard Férey (Le Mans) et Francis Taulelle (Strasbourg). Il a développé la synthèse hydrothermale d’une nouvelle famille de solides oxyfluorés à charpente ouverte à base de phosphates d’aluminium ou de gallium, caractérisés simultanément par les techniques de diffraction des rayons X et RMN du solide.
Il entre au CNRS en décembre 1994 comme chargé de recherche dans l’équipe de Gérard Férey à l’université du Mans. Suite à la création de nouveaux laboratoires de recherche à l’université de Versailles-Saint-Quentin, il a contribué, à partir d’octobre 1996, à la création de l’Institut Lavoisier et à l’essor de la thématique portant sur l’élaboration de solides poreux du groupe de Gérard Férey. Il a effectué deux séjours (3 mois & 10 mois) à l’université de Santa Barbara (Californie) au sein de l’équipe de Tony Cheetham (1999-2001). Habilité à diriger des recherches en 2005, il est promu directeur de recherche en 2006.
Ses domaines de recherche concernent la synthèse et la compréhension des mécanismes de formation de solides poreux avec l’utilisation de techniques in-situ (diffraction rayons X & RMN) pour le suivi in situ des réactions chimiques au sein de la cellule hydrothermale. Après une dizaine d’années consacrées aux phosphates, ses travaux concernent maintenant l’élaboration de matériaux cristallisés à charpentes hybrides de type Metal-Organic Framework (MOF) à base d’aluminium avec des applications très prometteuses dans le domaine de l’absorption des gaz (H2, CH4, CO2,…). Ses derniers travaux ont récemment fait l’objet d’une publication dans Nature Materials (2007, 6, 760) relatant la découverte d’un trimésate d’aluminium présentant une charpente poreuse à base de tunnels hexagonaux de 16 Å, analysé par une nouvelle technique de microdiffraction en collaboration avec l’équipe de Christian Riekel de l’ESRF (ID13).
Agé de 39 ans, Thierry Loiseau est auteur de plus de 100 publications (dont une citée plus de mille fois) et de 3 chapitres d’ouvrages.
Le prix 2005 de la division Chimie du solide de la SFC a été attribué à Christian Bonhomme, 38 ans, professeur depuis deux ans à l’université Pierre et Marie Curie, Paris 6.
Ingénieur ENSCP, il a obtenu son doctorat et son habilitation au laboratoire des Matériaux Inorganiques (UMR CNRS N7574).
Le titre de son mémoire d’habilitation résume bien son activité scientifique récente : " Une approche géométrique des expériences modernes de Résonance Magnétique Nucléaire à l’état solide. Applications à la caractérisation structurale des matériaux " :
Christian Bonhomme est un scientifique actif (une trentaine de publications dans des revues de standing international, une dizaine de conférences, dont l’une sur invitation – Lausanne 2003 -), et particulièrement reconnu de ses pairs qui l’ont sollicité récemment (2004) pour animer une Ecole Européenne sur la RMN en phase solide.
Le prix 2004 de la division Chimie du solide de la SFC a été attribué à Anne Julbe, qui vient d’être nommée Directeur de recherche au CNRS où elle était entrée en 19889 au laboratoire de physico chimie des matériaux, unité qui devait devenir en 1994 le laboratoire des matériaux et des procédés membranaires puis l’institut européen des membranes (UMR 5635).
Sa thèse, dirigée par le professeur Louis Cot, portait sur les poudres dérivées de gel, en coopération avec le CEA et Péchiney.
Ses travaux, très pluridisciplinaires, qui se situent à la frontière de la science des membranes, de la catalyse et du génie des procédés, ont suscité de nombreux contrats et collaborations internationaux, nationaux voire inter-régionaux, notamment avec de grands groupes comme Framatome.
Ses matériaux, synthétisés par des voies originales, sol-gel, synthèse hydrothermale, CO2 supercritique, ou chauffage micro ondes, répondent aux grands problèmes actuels, dans des applications liées à la chimie, l’énergie et l’environnement :
On soulignera un nouveau concept de membrane, celui de valve chimique pour des membranes composites alumine-oxyde de vanadium dont l’état d’oxydoréduction (V2O5/V2O3) contrôle la porosité à volonté selon la pression partielle d’oxygène imposée.
Le prix 2003 de la division Chimie du solide de la SFC a été attribué à Alain Demourgues, 38 ans, chargé de recherche au CNRS à l’institut de chimie de la matière condensée de Bordeaux dans le groupe des matériaux fluorés.
Outre ses apports originaux et de grandes qualités aux relations structure-liaison-propriétés des matériaux à anions mixtes (F-, O2-, S2-, OH6), il exerce ses talents en partageant son temps entre l’ICMCB et le centre de recherche de Rodhia à Aubervilliers (une semaine par mois), dans le cadre d’un accord statutaire CNRS-Rhodia.
Ses travaux récents portent sur les propriétés physico-chimiques essentielles requises pour l’obtention de pigments colorés, et sur les propriétés acido-basiques des surfaces en liaison avec leur caractère hydrophile-hydrophobe.
Il a déjà dirigé ou codirigé 6 thèses sur ces sujets et dispense sur ces thèmes des cours non seulement à Bordeaux mais aussi à l’école des Mines de Nancy. Il a reçu le prix scientifique IBM France dans la catégorie «jeune chercheur en matériaux».
Le Prix 2002 de la division Chimie du solide de la Société Française de Chimie est attribué à Maryline Guilloux- Viry, Chargée de Recherche au CNRS à l’Institut de Chimie de Rennes, laboratoire de Chimie du Solide et Inorganique Moléculaire de l’Université de Rennes 1 (UMR 6511), pour ses travaux sur l’élaboration et la caractérisation de couches minces de matériaux complexes à propriétés spécifiques (cuprates supraconducteurs, phases de Chevrel, ferroélectriques de type PZT …).
Diplômée de l’INSA de Rennes, elle y a soutenu un Doctorat (1991) et une Habilitation à diriger les recherches (1998).
Elle est Membre de la SFC et de l’E-MRS Society dont elle a reçu le Prix Young Scientist en 1992.
Agé de 36 ans, Christian Masquelier a fait ses études à l’Université de Paris Sud et a soutenu son doctorat en 1991, préparé sous la direction du professeur A. Revcolevski. Ses travaux portent sur l’étude structurale fine de nouveaux oxydes à forte mobilité cationique.
Il a passé trois années et demi de stage post-doctoral d’abord au Japon auprès du professeur O. Nakamura, ensuite aux États-Unis auprès du professeur J.B. Goodenough.
Il vient d’être nommé professeur à Amiens dans le groupe d’électrochimie du solide animé par le professeur J.-M. Tarascon.
C’est un jeune «solidiste» dynamique et brillant engagé dans une thématique importante : le stockage de l’énergie.
Directeur de recherche au CNRS, Antoine Maignan, 37 ans, a fait toute sa carrière scientifique à Caen au laboratoire Crismat (Bernard Raveau).
Son domaine scientifique est celui des oxydes des métaux de transition à propriétés électroniques particulières, aux confins entre physique et chimie du solide bien que sa thèse (1988) portât en fait sur des alliages amorphes étudiés pour leur comportement magnétostrictif. On lui doit, avec tout le groupe du Crismat, la découverte de très nombreuses phases supra- conductrices à haute température critique (Tc > 100 K) parmi les cuprates à base de thallium de plomb ou de mercure, mais aussi celle des oxycarbonates dérivés, démontrant à cette occasion ses qualités de chimiste sensible à la réactivité à l’air des oxydes quelquefois manipulés par d’autres avec un peu de désinvolture…
Depuis 1994, ses travaux s’orientent surtout vers les manganites à magnétorésistance géante et à leur caractérisation physique, en relation avec certains comportements de type verre de spins. Chercheur extrêmement fécond, A. Maignan illustre parfaitement le rôle d’interface que doit jouer le chimiste du solide avec la physique, à la fois par une approche plus structurale, voire nanostructurale, et par la création de nouvelles phases bien choisies destinées à faire progresser notre connaissance de l’état solide, dans toute sa comp1exe diversité.