Le système européen d'échange de quotas d'émissions de CO2 : perspectives pour le secteur de la chimie
Rédigé par Alberola Émilie Coussy Paula
Dès 2013, dans le cadre du marché européen d’échange de quotas (EU-ETS), l’Europe plafonnera ses émissions d’oxyde nitreux (N2O) et de perfluorocarbures (PFC) en provenance de l’industrie chimique. En outre, 336~installations du secteur de la chimie seront contraintes au plafond d’émissions de 45,8~millions de tonnes de CO2 par an de 2013 à 2020. Au 1er~août 2012, près de 70~% des crédits carbone délivrés par les mécanismes de développement propre (MDP) étaient réalisés essentiellement via la destruction des gaz hydrofluorocarbures (HFC-23) (42~%) et de N2O (22~%).
Du côté de la mise en œuvre conjointe (MOC), la contribution de réductions d’émissions via des procédés chimiques est moindre mais s’élève néanmoins à 32 % de tous les projets. À partir du 1er mai 2013, l’Union européenne refusera les crédits MDP et MOC issus des réductions d’émissions des gaz HFC-23 et de N2O. L’enjeu de l’introduction de l’industrie de la chimie dans l’EU-ETS dans un contexte de faible prix du CO2 et de limitation de la validité des projets chimiques de MDP et de MOC sur le marché EU-ETS est de taille. Par conséquent, les réductions des émissions de CO2 issues de la maîtrise de la consommation énergétique du secteur chimie prendront une part plus importante.
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