L’épigénétique : enjeux scientifiques, éthiques et sociétaux
Rédigé par Monneret Claude Jacquesy Rose Agnès
Le terme épigénétique a été, dans son acception moderne, employé pour la première fois par Conrad Waddington en 1942. On peut résumer son approche par une recherche des mécanismes par lesquels le génotype (c’est-à-dire l’ensemble des gènes d’un organisme) produit le phénotype (l’ensemble de ses caractéristiques morphologiques et fonctionnelles). Depuis, l’épigénétique est essentiellement étudiée comme un phénomène moléculaire, pour une grande part chimique, et concerne l’ensemble des phénomènes à l’origine de changements de l’expression des gènes qui ne sont pas dus à des modifications de la séquence d’ADN. Ces phénomènes épigénétiques se maintiennent au cours des divisions cellulaires.
Malgré la prudence encore et toujours nécessaire, l’épigénétique s’attache donc à comprendre le mécanisme des différenciations qui ne font pas intervenir de changement dans la séquence d’ADN, et à rechercher des molécules, nouvelles ou non, pouvant interférer dans ce processus et servir d’«épimédicaments».
Télécharger l'article