Nanoparticules et risque humain
Les nanoparticules sont utilisées dans de nombreux produits de consommation courante. Elles suscitent l’espoir de thérapeutiques nouvelles, de technologies plus productives et moins polluantes, mais également le doute car leurs effets sur la santé et l’environnement sont peu connus.
Nous sommes tous potentiellement exposés à ces substances nouvelles, aux propriétés particulières, même si aujourd’hui peu de technologies permettent de caractériser et quantifier cette exposition. Les organes cibles potentiellement atteints par les nanoparticules sont la peau, le poumon et le tractus gastro-intestinal. Ces organes sont directement exposés en cas de contamination accidentelle des travailleurs dans les usines de production ou en cas d’utilisation de produits contenant des nanoparticules par les populations.
Des études démontrent également que les nanoparticules peuvent traverser ces barrières naturelles, atteindre la circulation sanguine et se déposer dans les organes internes : foie, reins, rate, cerveau. La biodistribution et les effets des nanoparticules sur ces organes dépendent à la fois de leur composition, leur taille, leur forme, leur pureté, mais également de leur stabilité, c’est-à-dire de leur capacité à se dissoudre ou à s’agglomérer.
Si les connaissances relatives à leurs effets toxiques sont encore parcellaires, la volonté de développer des nanoparticules par écoconception – selon des critères les rendant plus sûres pour les utilisateurs et les manipulateurs, tout en préservant les propriétés qui les rendent si prometteuses – est aujourd’hui dans l’air du temps.
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